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Mariage entre personnes de même sexe : comment contribuer au débat ?

Publié par jeunescathos le 20 novembre 2012 - Société

Le projet de « mariage pour tous »  se précise de jour en jour. Comme jeunes catholiques, il est important de bien saisir de quoi il s’agit sans se tromper de combat. Pascaline Lano, responsable du département famille à la Conférence des évêques de France, vous propose des éléments pour approfondir la question.

Le texte du projet de loi « ouvrant le mariage aux couples de même sexe » a été adopté le 7 novembre au Conseil des Ministres, il devrait être soumis à l’examen des députés à partir du 29 janvier 2013. Depuis des semaines pourtant, de nombreuses associations demandent qu’un vrai débat ait lieu, compte tenu des conséquences de ce projet pour toutes les familles, et surtout dans un contexte social où les urgences sont clairement ailleurs. Comment maintenant se situer devant ce projet qui semble inéluctable?

Un préalable, refuser l’homophobie

L’accueil et le respect des personnes homosexuelles sont nécessaires pour entrer dans un débat serein, tout spécialement dans nos communautés chrétiennes où chacun doit être accueilli comme enfant de Dieu. L’appel de l’Évangile est pour tous, suivre le Christ en vérité est exigeant, mais source de vie.

Alliances

© Jeff Belmonte de Cuiabá

Il se trouve que dans notre société, un certain nombre de personnes homosexuelles souhaitent s’engager dans un lien affectif solennel et symbolique reconnaissant leur amour mutuel. Une erreur majeure des promoteurs du projet actuel, est de penser que le mariage serait la solution idéale, pour mettre fin à « l’inégalité » dont seraient victimes les personnes homosexuelles. Mais le mariage n’est pas un contrat reconnaissant un amour, c’est une institution sociale encadrant la transmission de la vie et la filiation.

En fait, le projet de loi, sous couvert d’une grande générosité, revient à nier la différence sexuelle comme fondement de la vie en société. Les enfants, oubliés dans ce projet, seront certainement les grands perdants de ce « nouveau » mariage, puisqu’ils ne jouiront plus de la sécurité d’être élevés, autant que possible, par leurs deux parents biologiques dans le cadre d’un lien décidé pour toujours et protégé par la société. Mais surtout, ils risquent de ne plus avoir accès à leurs propres origines, ce qui est un droit pourtant reconnu dans la Convention Internationale des droits de l’enfant de 1990. Or, l’enfant n’est pas un objet, projet d’un couple, mais un sujet de droit à part entière.

Comme chrétiens, que pouvons-nous faire ? Que devons-nous faire ?

Il est important de bien nous situer dans ce débat de société qui concerne le mariage civil et la défense du bien commun. Notre foi en la vie comme don de Dieu, et au mariage comme sacrement ne sont pas des arguments pour ce débat, mais des convictions qui soutiennent notre détermination.

Comme citoyens, nous pouvons bien sûr continuer à alerter nos élus qui vont devoir se positionner, et éventuellement participer à des manifestations (évitant toute homophobie et toute récupération). Comme chrétiens, nous pouvons contribuer à alimenter le débat en organisant des rencontres (Par exemple en organisant une soirée de réflexion autour du texte du Conseil famille et Société) permettant de bien saisir les enjeux en présence, et prier. Prier pour que le Seigneur éclaire nos consciences et celles de nos élus, dans un sens toujours plus fidèle à l’Évangile.

Pascaline Lano

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Projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe

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Commentaires

A toi la parole.

  1. Anthony says: décembre 2, 2012

    Ce texte est étrange. Il part du postulat que tous les jeunes catholiques seraient d’emblée contre le mariage pour tous et qu’ils n’auraient qu’à trouver le bon dispositif pour s’y opposer. Peut-être serait-il bien de créer des lieux de débat dans notre propre sein avant de reposer sur un consensus qui est loin d’être évident. La lutte contre l’homophobie qui est capitale c’est aussi un défi dans notre Église: séminaires, mouvements de jeunesse, aumôneries, etc. quels moyens concrets mis en œuvre pour vivre avec les homosexuels comme des frères et des soeurs de même dignité?

  2. Quentin says: décembre 4, 2012

    Je pense qu’il faut pouvoir échangé avec nos frères et soeurs homosexuels, écouté leur témoignage et leur parcours de vie. Ouvrons le débat de manière sereine.

  3. Anne-Marie says: décembre 7, 2012

    Tout d’abord il faudrait écouter les homosexuls et lesbiennes qui sont pour le mariage et l’adoption et après savoir le pourquoi du comment il sont pour? Et après leur ouvrir les yeux sans les agresser et sans les juger. Je dirait mme qu’il faudrait écouter toutes les personnes qui sont pour et ensuite nous chrétiens devrions dire notre ressentis mais tout en respect de la personne et de ses idées tels qu’elle soit et sans dispute. Il devrait avoir un vrai échange d’amour et de compréhension car là mme avec des magnifs c le gros bordel car personnes s’écoute et c’est juste malheureux :O.

  4. Fredo says: décembre 10, 2012

    « Je suis bisexuel, père de famille et militant de la lutte contre le Sida depuis 1996″

    « Faut quand même être sacrément en perte de repères pour accepter un leader qui s’appelle Frigide Barjot… »

    https://fr.twitter.com/Andreo_Ch

  5. Stouit says: janvier 12, 2013

    Je pense que si le terme mariage pose problème, alors il faut en trouver un autre, tout aussi beau. Le contrat sacré entre deux personnes est aussi un gage de fidélité et de stabilité qui maintient le couple dans un cadre de vie à deux. Les homosexuels souffrent souvent de cette interdiction et la vie en devient amère à force. Eux aussi ont le droit à cette promesse d’amour mutuel. Peu importe le terme. Je parle là de l’union, uniquement, pas de filiation.

    • Anne-Marie says: juin 18, 2013

      L’union oui je suis pour mais pas l’adoption après je ne dis pas qu’ils ne seraient pas apte à s’occuper d’un enfant mais l’enfant a besoin d’un papa et d’une maman pour ses repères et avoir un modèle masculin et féminin dc moi l’adoption je dis non,non,non,non et NOOOOOON mais je dis un grand OUIIIII à l’union car que ce soit 1 homme et 1 femme ou 2 hommes et 2 femmes l’amour est le même et l’engagement aussi dc çà me déranges pas mis l’adoption là non çà craint y’a d’jà assez d’enfants sans papa ou sans maman pour x raisons on va pas en rajoutés d’autres encore plus malheureux qd mme? :O. dc voilà.

  6. Grillot says: janvier 15, 2013

    Bonjour, je trouve votre article intéressant, mais en effet, comme j’ai pu le lire dans les commentaires précédents, je pense qu’il faut y aller doucement. En effet, j’ai participé dernièrement aux rencontres européennes de Taizé et j’ai lancé le sujet. J’ai réalisé à quel point les catholiques étaient divisés sur la question.

    Il faux donc un véritable débat, une véritable discussion et ceci de manière sereine et respectueuse.
    Cependant, avant toute chose, chacun à le devoir de s’informer sur le projet de loi: lecture du projet, lecture des articles relatifs au mariage civil dans le code civil, consultation des sites internet, des journaux etc des partisans et des opposants au mariage pour tous, lire les témoignages d’enfants ayant vécu dans des familles homoparentales, s’informer sur les chiffres, sur les revendications des partisans au mariage pour tous, voir aussi le texte de la conférence des évêques de France, voir l’avis du journal la vie, la croix, etc.

    Quiconque veut débattre, doit adopter une attitude particulière, c’est-à-dire une attitude permettant le dialogue et la circulation des idées. Cela implique d’écouter l’autre, de prendre au sérieux ses arguments, de bannir clichés, préjugés et raccourcis, souvent relayés dans les médias. Il s’agit de s’exprimer librement, de donner un avis personnel et d’aligner des arguments réfléchis. Il faut également accepter de remettre en doute ses propres arguments, de les confronter à d’autres que les siens, sans pour autant les renier. Il ne s’agit pas forcément de changer d’avis, mais il s’agit au moins d’expliquer, de faire connaître son point de vue, afin d’identifier les points d’accord et les points de désaccords. Il faut également prendre tout simplement le temps de discuter, d’évoquer tous les aspects de ce projet. Je pense que tous ces préalables sont nécessaires à l’établissement d’un dialogue constructif. Par la suite, c’est au décideur politique de trancher.

    Il faut ensuite se poser les bonnes questions et voir les conséquences (qu’elles soient positives ou négatives) à long terme. Ci-dessous, celles que j’ai pu relever lors de mes lectures ou lors de mes discussions avec des personnes ne partageant pas mon opinion sur ce débat. Elles ne sont bien sûr pas exhaustives.
    Plusieurs thèmes peuvent être soulevés face à ce débat: l’égalité, la parentalité, la laïcité, la position des l’Eglise catholique, les droits de l’enfant, l’adoption, le sexe, le genre, la PMA, la GPA, la protection des enfants etc.

    D’après vous :
    • Qu’est-ce que le mariage ?
    • Qu’est-ce que le mariage civil d’après le code civil français ?
    • Est-ce que tout amour doit être reconnu par la loi ?
    • Qui est concerné par le projet de loi “mariage pour tous” ?

    • Est-ce qu’un citoyen, qui est par ailleurs croyant (n’importe quelle religion), peut s’exprimer dans la sphère publique sur un sujet politique et/ou idéologique ?
    • Un croyant se définit-il uniquement par sa croyance ou d’abord par son appartenance à la société en tant que citoyen?
    • Est-ce que, lorsqu’un croyant prend position et l’exprime dans l’espace public, il revendique en même temps que les valeurs de sa religion soient approuvées par tous les citoyens ?
    • Est-ce que la parole d’un croyant sur un sujet politique/idéologique est compatible avec sa légitimité citoyenne ?
    • Est-ce que la parole d’une personne croyante est égale à celle d’une personne athée ? Est-elle jugée et prise en compte de manière égalitaire ?
    • Est-ce qu’on peut discuter du débat dans les écoles publiques ?
    • Est-ce qu’on peut discuter du débat dans les écoles privées (confessionnelles) ?
    • Est-ce que les écoles privées, parce qu’elles sont un lieu, entre autres, d’enseignement religieux, peuvent discuter du débat ?

    • Est-ce que le fait d’avoir un père ou une mère est nécessaire pour structurer l’enfant ?
    • Est-ce que le fait d’avoir un père ou une mère est essentiel pour structurer l’enfant ?
    • Quelles sont ces autres voies possibles à la structuration de l’enfant ?
    • Faut-il hiérarchiser les éléments qui interviennent dans la structuration de l’enfant ?

    • Est-ce que quelqu’un peut être pour l’IVG, le divorce mais contre le mariage pour tous ?
    • Est-ce qu’un croyant peut être contre pour le mariage pour tous ?
    • Est-ce qu’un homosexuel peut être contre le mariage pour tous ?

    • Est-ce qu’une femme et un homme se valent, sont égaux ? Ont-ils la même identité ?
    • Si oui, en quoi se différencient-ils ?
    • Devient-on père/mère où est-ce que l’on naît père/mère ?
    • Devient-on un homme/femme où naissons nous homme/femme ?

    • Existe-t-il un lien entre le géniteur/génitrice et le fait d’être le père/ la mère ?
    • Est-ce que le géniteur/génitrice doit-il/elle toujours être reconnue comme parent légal ?
    • Est-ce qu’un enfant peut ou est-ce qu’un enfant doit connaître/identifier (sans forcément nouer une relation) son géniteur et sa génitrice ?
    • S’il peut, comment lui assurer juridiquement cette possibilité ?
    • Si c’est un droit, comment lui garantir juridiquement ce droit ?

    Voilà mon humble contribution au débat 😉

    • André says: février 14, 2013

      Merci pour votre analyse qui permet effectivement de se poser les bonnes questions et y apporter des réponses sensées et malgré tout personnelles. Respect !

  7. Ghalloun says: juin 25, 2013

    Si Jésus avait croisé deux hommes se tenant par la main en Palestine de l’époque, il leur aurait dit : “vous allez à votre perte”. Il aurait crié de colère, il se serait lamenté, il aurait été dur ou doux, mais il l’aurait dit. Puisque l’Ecriture dit : “les hommes font avec les hommes des choses infâmes, et ils reçoivent en retour dans leur propre personne ce qui devait leur arriver pour leur égarement (Rm 1, 26-27). Mais aujourd’hui, tout est dégoulinant de sentiment. “Oh mais ils s’aiment, Dieu ne peut pas être opposé à l’amour”, et d’autres c.nneries pareilles. C’est comme l’enfer. Qui aujourd’hui affirme la réalité de l’enfer ? Qui y croit même ? Et pourtant, Jésus en parle des dizaines de fois dans les Evangiles. Nous vivons une époque de lâches et de mauviettes.

    • Quentin says: juin 26, 2013

      la shabbat est elle fait pour l’homme ou l’homme pour le shabbat (Marc 2:27, 28) il faut savoir transgresser même des lois qui sont inutiles et depuis quand une relation homosexuelles peut être comparer à un viol ou par une relation de domination

      • Ghalloun says: juin 26, 2013

        Jésus a dit : “je ne suis pas venu abolir, mais accomplir [la loi]”. Car l’interdiction de l’homosexualité est présente aussi dans le Lévitique. Et même si l’on ignorer la Loi, les témoignages d’anciens gays convertis au christianisme montrent que le bonheur de l’homosexualité est un bonheur factice, et même un mensonge à soi-même. Ces personnes qui sont revenues de l’homosexualité témoignent que les relations qu’elles avaient étaient destructrices. Ca n’a rien d’étonnant, du reste, puisque la morale chrétienne n’est pas là pour fixer des règles arbitraires, mais est au contraire ordonnée au bonheur.

    • Anne-Marie says: octobre 13, 2014

      Et bhein dis dc t’es loin d’évangéliser toi :O. Mais tu te rends compte de ce que tu dis là? :O. Tu vois Jésus dire “Vous aller à votre perte” à 2 hommes ce donnant la main toi? :O…Non non non et non il n’aurait pas dit çà il les aurait laisser libre. D’accord l’acte d’homosexualité est condamné par la bible mais c’est L ACTE pas LES HOMMES ni LES FEMMES là est une grande différence. Regarde par exemple pour la femme pécheresse il aurait pue dire à cx qui voulaient la tués “tuez là” et bhein non qu’est ce qu’il a dit? “que celui qui n’a jamais péché lui jette la 1ère pierre” après ils ce sont sauvés et à la femme pécheresse il lui a dit “vas ta foi ta sauvée ne pêche plus” alors qu’il aurait pue lui dire “femme à cause de ton péché je te condamne” dc si il aurait vu deux homme homosexuels en son époque il aurait sûrement dit “Père ne regarde pas L ACTE que ces deux HOMMES font mais regarde les merveilles qu’ils sont” voilà ce que Jésus aurait dit car dans l’évangile il est écrit “Dieu est lent à la colère et plein d’amour,de miséricorde et de tendresse”…Non mais sérieux tu vois Jésus dire à sa créature “vous allez à votre perte”? :O. Jésus est mort pour tous les hommes y compris les homosexuels et surtout y compris ceux qui lui crachait dessus jusqu’en bas de la croix oui car Jésus est tout amour et sur la croix il a dit “Père pardonne leur ils ne savent pas ce qu’ils font” alors qu’il aurait pue très bien dire “père punis les et jettent les dans le feu éternel”. Mais non Jésus est mort pour TOUS les hommes y compris les homos,les blasphémateurs et cx qui l’insulte. Alors avant d’évangéliser t’as du boulot à faire moi je dis :O…Jspère que t’as pas sortie “Vous allez à votre pertes” qd t’as croisé 2 hommes au moins? :.

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