JMJ, messe, pélé…se rassembler : source et sommet de la vie Chrétienne
Mardi 19 novembre avait lieu la messe des étudiants d’île de France : plus de 4000 étudiants ont répondu à l’appel de leurs évêques. Découvrez les coulisses de ce rassemblement et à cette occasion penchons-nous également sur la place du rassemblement dans notre vie de chrétien.
Notre-Dame de Paris un 19 Novembre, 17h : On ferme !
Surprise pour les touristes : Si tôt ? so early ? так рано? اتنی جلدی؟ ? e
17h20 : En 20mn la cathédrale est vidée de ses chaises sous l’œil de Louis, l’étudiant responsable de toute la logistique de l’événement. Déjà les premiers ennuis arrivent : les portes sont fermées mais évidemment des volontaires sont en retard et donc bloqués dehors avec tous les touristes… Ambiance boîte de nuit : toi là tu rentres ! Et vous aussi ! Non pas vous monsieur c’est pour les habitués ce soir…
18h : A l’intérieur tout le monde s’affaire, les 100 étudiants musiciens et chanteurs se mettent en place, les cierges pour la démarche jubilaire aussi sauf que… Chef problème ! Les cierges on ne peut pas les transporter. Avec la collerette pour protéger de la cire ils prennent 3 fois plus de place, on n’a pas assez de carton… La solution fut trouvée mais je ne sais pas comment. Je devais moi aussi me faire briefer sur mon rôle, pour le JCB j’ai réussi à me faire recruter comme grand clerc de Notre Dame, histoire d’être au plus près (dit autrement, enfant de chœur quand on est grand) .
19h15 : la messe commence. Je vous avoue que c’est très impressionnant de remonter l’allée centrale de Notre-Dame au sein de la procession d’entrée. Plus on se rapproche du Chœur plus le volume des chants prend de l’ampleur et plus on prend conscience du signe que représente tous ces chrétiens qui se rassemblent autour de leur évêque, pour le Christ ! Sentir ainsi cette communion a de quoi faire trembler d’émotion (surtout quand on tient un cierge de 3m de haut…).
Si jamais vous aviez manqué la messe vous pouvez toujours la revivre en différé ici. Retrouvez également l’homélie de Mgr André Vingt-trois.
Ces grands rassemblements sont effectivement des moments spirituels forts qui laissent rarement indifférents. Le Frat, les JMJ, les rassemblements diocésains en sont un exemple, ils façonnent et marquent une génération de jeunes cathos, qui, très minoritaires dans la société, ont besoin de se retrouver pour sentir qu’ils ne sont pas tout seuls et avancer dans leur foi. Car « un chrétien seul est un chrétien en danger ». Ils sont pour beaucoup un moment de joie et de communion qui porte tout au long de l’année.
Ils ne remplacent pas un ancrage de la foi dans la fidélité et la simplicité du quotidien. Comme le dimanche donne souffle, ressource et ouvre la semaine, ils invitent chacun à tenir dans la prière et le service, jour après jour, car le Seigneur est tout aussi présent et nous donne RDV aussi bien au milieu de la foule qui se rassemble dans une cathédrale que dans le silence de la chambre où l’on prie, dans le métro bondé qu’au milieu du campus où l’on étudie !
Nous avons demandé à ceux qui se sont justement mis au service de cet événement ce qu’ils en pensaient:
Louis, l’étudiant responsable de la logistique pour la messe des étudiants:
Ces grands événements ne se suffisent pas à eux-même, une vie de foi ne peut pas être remplie que par ça. C’est à la fois un sommet et une source, un peu comme la messe du dimanche mais démultiplié. Le mouvement de communion avec 5000 personnes nous semble plus grand, on se sent porté comme jamais. Quand on on se met au service de ses frères pour organiser, le sommet est encore différent. On ne profite pas vraiment de la messe mais on est heureux de permettre à nos frères de vivre ce moment. Pour que l’événement garde toute sa portée spirituelle aussi pour nous, on doit le porter dans la prière tout au long de la préparation: ce qu’on reçoit dans la prière au quotidien, on le donne dans la préparation.
Le père Jean-Baptiste un des prêtres responsables de la messe des étudiants:
Ces rassemblements sont un signe visible de l’Église, dont la signification première est d’être « assemblée », « appelée » par Dieu. Certes, chaque messe est un événement, parce que le Christ se rend présent et agit à travers la liturgie au cœur de l’assemblée. Mais le peuple de Dieu qui se rassemble ainsi plus nombreux autour de l’évêque est un signe plus visible, d’autant plus par la force et la beauté de l’image aujourd’hui, que ce soit Notre-Dame pleine d’étudiants ou la plage de Copacabana lors des JMJ. L’Église ne cherche pas à faire de la communication ou de l’évènementiel. Ces rassemblements ont avant tout un but spirituel : confirmer les jeunes dans la foi au Christ et l’amour de l’Église. Les JMJ par exemple sont un condensé de vie chrétienne car on vit le triduum* pascal autour du Pape, la joie des sacrements, de la catéchèse, et de la présence au monde. Ils peuvent être une porte d’entrée sur le chemin de la foi pour quelqu’un qui découvre le Christ, mais on ne peut se construire que sur cela. Il doit y avoir une alternance, comme on expire et on inspire, entre ces grands événements et le rythme plus ordinaire, chaque jour et chaque semaine, de notre vie de chrétien à travers la prière et les sacrements, l’étude de la parole et le service de la charité.
Liens utiles:
Site de la messe des étudiants d’île de France 2013
La page facebook avec les photos
La vidéo de la messe des étudiants d’île de France
L’homélie de Mgr André Vingt-trois
*Depuis les JMJ de Paris en 1997, les 3 jours des JMJ reprennent effectivement le Triduum pascale: jeudi, comme le jeudi saint, évocation du lavement des pieds ; vendredi, comme le vendredi saint, chemin de croix avec le Pape ; samedi soir, comme le samedi saint, vigile pascale avec baptêmes d’adultes ; dimanche, messe du jour de la résurrection.
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A toi la parole.
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