Le pape nous a accueillis dans sa maison

Pour conclure l’Année de la Foi, samedi 23 novembre, le pape François a invité à Saint-Pierre de Rome les adultes du monde entier qui se préparent à devenir chrétiens. Un signe fort pour les catéchumènes et ceux qui les accompagnent. Marine, 28 ans, est partie avec un groupe de la paroisse Jeunes Isèreanybody de Grenoble. Témoignage.

 Avec Mélanie, Estelle, Orléant, Alice et Margaux, un sentiment domine dans l’avion qui nous ramène en France : nous venons de vivre quelque chose d’unique !

Nous sommes extrêmement touchés par l’invitation du pape François, la célébration vécue avec les catéchumènes du monde entier, par la place privilégiée qui nous a été réservée.

Un instant nous reste particulièrement en mémoire : à la fin de la célébration, en quittant l’autel, le pape François a marqué une pause. Il s’est tourné vers nous et a pris le temps de nous regarder. Dans son regard nous avons lu « Bonjour, bienvenue ».

Se sentir accepté et accueilli

Pour nous, catéchumènes, se sentir acceptés et accueillis est extrêmement important.

Plusieurs d’entre nous ont été élevés dans des familles non-chrétiennes, voire anti-religions. Nos familles reçoivent souvent notre choix de nous faire baptiser avec difficultés et beaucoup de préjugés. Leur incompréhension nous déstabilise et nous fait douter.

Dans ces interrogations, nous avons besoin d’avancer entourés de personnes vivant la même découverte de la foi que nous.

Et ce week-end à Rome, nous nous sommes sentis reconnus, avec le sentiment de partager des moments uniques, au sein d’une même communauté, pourtant cosmopolite. Ce sentiment d’appartenance nous aide aujourd’hui à avancer.

Le partage de moment de prières avec des croyants venus de tous horizons, comme le chapelet commun que nous avons fait le dimanche matin lors de la messe place Saint-Pierre, nous place au coeur d’un seul corps qui avance et se comprend.

Nous ne sommes pas seuls

Lorsque l’on découvre la foi, on se sent souvent seul et on ne sait pas comment gérer cette nouvelle partie de nous. Est-ce que nous sommes en train de ‘’changer’’ comme le craignent nos proches ? Est-ce que ce changement est suffisant pour nous ouvrir à l’amour de Dieu ? Comment accueillir le fait que Lui nous accepte tel que nous étions et tel que nous devenons ? Beaucoup de questions nous assaillent.

Le fait de pouvoir partager ces questions avec d’autres et de découvrir que nous ne sommes pas seul dans ce débat intérieur nous renforce dans notre foi dans l’Eglise et sa communauté.

Nous comptons pour la communauté

Aujourd’hui, j’ai le sentiment que la foi a toujours été présente en moi. Elle a cheminé, elle a grandi doucement, jusqu’à trouver sa place et éclore.

La foi d’un catéchumène est surement différente de la foi d’un adulte baptisé enfant. Dieu est venu à notre rencontre pour nous guider vers Lui et nous ne pourrons pas l’oublier dans les épreuves. Pourtant, nous craignons souvent d’être rejetés par la communauté chrétienne. Il est beau qu’elle crée des moments d’accueil pour nous.

Ces instants passés en présence du pape François nous ont fait comprendre que, même si nous n’étions pas encore baptisés, nous comptions pour la communauté et pour Dieu puisque nous avions la chance de vivre ce bel accueil dans la grande famille chrétienne.

Sans forcément en avoir conscience, nous avions ce besoin que Dieu nous dise qu’Il nous accepte en Lui et avec Lui.

Marine