La liberté au cœur de la prochaine rencontre nationale de CGE
Plus de mille étudiants sont sur le point d’affluer de toute la France vers Paris, les 8 et 9 février prochain. Un programme chargé, de prière, d’enseignements, de fête, les attend : de Montmartre à Notre-Dame, ils chemineront à la rencontre du Christ.
Qu’est-ce que la rencontre nationale de Chrétiens en Grande Ecole ?
La rencontre nationale de Chrétiens en Grande École (réseau CGE), c’est d’abord une recette qui marche depuis trente ans, avec des événements presque rituels : un forum des associations, par exemple, où divers organismes qui recherchent des volontaires, ou veulent éveiller à une certaine réalité (comme l’Œuvre d’Orient), peuvent rencontrer les participants. Ou encore, la constitution de petits groupes de réflexion, des « ateliers thématiques », animés chacun par une aumônerie du réseau, où rencontres et échanges peuvent plus facilement avoir lieu qu’en session plénière.
Chaque année, en revanche, un thème nouveau unit les deux journées de la Rencontre. En 2014, il sera « Appelés à la liberté, sur la terre comme au ciel ». L’adjonction, à la phrase de saint Paul, d’un fragment du Notre Père peut sembler étrange : je voudrais essayer de m’en expliquer.
« Appelés à la liberté, sur la terre comme au ciel »
Pour beaucoup de nos contemporains, être religieux, c’est s’imposer des normes extérieures, obéir à un diktat qui, le plus souvent, contrevient à nos aspirations personnelles. Croire, c’est pour eux renoncer à sa liberté.
Or nous, chrétiens, nous constatons souvent, de manière empirique, que lorsque Dieu est totalement absent d’un pan de notre société, celui-ci se sclérose, et perd toute liberté.
Je prends un exemple personnel : je suis actuellement en études musicales de composition, au CNSM de Paris ; j’ai pu constater avec tristesse que la création musicale « savante » se trouve, aujourd’hui, dans une véritable impasse, que des querelles esthétiques absurdes rendent tel type de langage impossible à utiliser, ou obligent à souscrire à un modèle de création unique, sous peine d’anathèmes féroces – bref, que dans ce monde assez globalement athée, toute liberté créatrice a disparu. Mais je me plais à croire, comme Benoît XVI dans l’Esprit de la musique, que la culture doit « s’ouvrir à une guérison douloureuse, c’est-à-dire à une réconciliation intérieure avec la religion, parce que c’est elle et elle seule qui pourra lui redonner le goût de la vie, la force de vivre ».
Autrement dit, la liberté est tout sauf l’indépendance : elle est plutôt un signe visible, le signe que ciel et terre s’interpénètrent ; elle est le signe que Dieu est présent parmi nous, et que les hommes, encore embarrassés de leur péché, tendent vers lui nuit et jour. C’est ce qu’exprime avec tant de pertinence l’image qui a servi d’affiche à notre Rencontre : en négatif, entre ciel et terre, comme un trait d’union, la colombe de l’Esprit qui seul rend libre.
Un appel pour tous
Le message que nous voudrions faire passer, c’est que cette liberté est un appel qui s’adresse à toutes les composantes de la cité. Récemment, nous avons vu des catholiques prendre part aux débats politiques : tant mieux ! Mais ce n’est là qu’un domaine parmi d’autres. Vie en entreprise, action sociale, création artistique, justice, sont autant de champs de la vie publique où nous devons, étudiants en grandes écoles, porter Jésus, comme Marie le porta, en son sein, à sa cousine Élisabeth !
Joseph, étudiant au bureau de la RN
Liens utiles :
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A toi la parole.
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