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« Choisis donc la vie ! »

Publié par jeunescathos le 11 février 2014 - A la Une, Société

Nous fêtons mardi 11 février la journée mondiale de  prière pour les malades. Laetitia est orthophoniste.

orthophoniste - journée maladesJ’exerce le métier d’orthophoniste depuis onze ans. C’est une joie d’avoir choisi ce métier humain qui me passionne. Ma foi  influence mon travail et inversement !

Je reçois beaucoup dans les rencontres avec mes patients. Je travaille avec des personnes de tous âges (en ce moment, de 8 à 76 ans !). La manière dont certains vivent leur maladie, leur souffrance, leur handicap m’édifie et me fait avancer. Il ne s’agit pas non plus d’idéaliser des situations difficiles, ni de juger ceux pour qui le fardeau est trop lourd… Mais de reconnaître la lumière que portent certains malgré ou à travers ce qu’ils traversent.

Une petite histoire pour illustrer mon propos. Une de mes patientes adultes qui souffre d’une maladie dégénérative est artiste. Elle me montrait un jour quelques reproductions de ses toiles. Une série d’entre elles était très sombre. Elle me dit alors : « Ah oui, ça c’était une mauvaise période. Vous savez, avec cette maladie, il y a des jours difficiles… Il y a des moments où j’ai pensé au suicide. Et puis non, regardez la série suivante, j’ai choisi la vie malgré tout ! » Comment ne pas penser au Deutéronome : « Choisis donc la vie ! »

our little secret 2Souvent, je présente ma journée au Seigneur, lui confiant mes patients et mes collègues et lui demandant sa grâce. Dans certaines situations difficiles, délicates ou douloureuses, je l’appelle au secours. Parfois, c’est seulement sur le moment, le temps de lui demander son  aide. A d’autres moments, je prends le temps de relire plus précisément la situation dans la prière. Ou j’en parle avec des personnes de confiance. Je suis persuadée que le Seigneur nous parle aussi à travers les personnes qui nous entourent.

J’ai beaucoup réfléchi à la question de la distance. C’est une question importante lorsqu’on exerce un métier humain. Il ne s’agit pas d’être trop près, trop dans l’affectif mais il ne faut pas être trop loin non plus. Un de mes rôles est d’être à l’écoute. Parfois, je renvoie vers un collègue psychologue quand cela me semble nécessaire. Un patient d’une trentaine d’années qui venait d’apprendre qu’il souffrait d’une maladie dégénérative m’a dit : « C’est bien avec vous, je peux parler de ma maladie, ce n’est pas comme avec mes proches, vous ne pleurez pas ». Cela m’a rappelé et me semble bien expliquer mon rôle. Cette question de la distance n’est jamais acquise une fois pour toutes, elle demande de la vigilance.

Pour conclure, je vous partage la grâce que je demande souvent au Seigneur : être toujours plus humaine et plus professionnelle.

Laetitia

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Externe à l’hôpital, catholique et… blogueuse !
11 février: Notre-Dame de Lourdes

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