3ème dimanche de Carême : la samaritaine

Pendant le Carême, chaque semaine, retrouvez une méditation sur l’Evangile du dimanche par un membre de l’équipe ‘Terre Sainte 2014’. Aujourd’hui, Véronique, responsable de l’équipe ‘Communication’ du pélé Terre Sainte 2014, nous mène au bord du puits avec le Christ et la samaritaine !

Jésus quitte la Judée pour regagner la Galilée. Pour cela, il lui faut traverser la Samarie. Fatigué de la route, il s’assied au bord d’un puits tandis que ses disciples sont partis acheter de la nourriture.

Le puits, c’est le lieu de la rencontre et de l’Alliance dans la Bible comme par exemple celle de Jacob et de Rachel.

Il est midi, heure de la pleine lumière. Jésus, lumière du monde, a soif.

A une Samaritaine venue puiser de l’eau, il demande à boire.

Lui que le Père envoie dans le monde pour donner le Salut commence par demander. Il se place dans une attitude de pauvreté par rapport à cette femme, pour éveiller son écoute, son désir et sa capacité d’accueil.

La samaritaine s’étonne : “Toi un Juif, tu me demandes à boire ?” En effet, un juif religieux devait éviter tout contact avec les Samaritains, considérés comme impurs. Mais Jésus est en mission : le Salut est pour tous…

Jésus va droit au but en invitant la Samaritaine à s’ouvrir au don de Dieu : “Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dis “Donne-moi à boire”, c’est toi qui aurais demandé et il t’aurait donné de l’eau vive.”

L’eau vive, c’est l’eau vivante. C’est l’image biblique de l’Esprit et des dons de Dieu que Jésus incarne. Mais la Samaritaine, elle, comprend qu’il s’agit de l’eau du puits. Jésus insiste ; seule l’eau vive, “une source jaillissant en vie éternelle”, peut combler le désir infini du coeur humain.

Au fil du dialogue, Jésus fait émerger le vrai désir spirituel de la Samaritaine qui lui demande à son tour : “Donne-moi cette eau pour que je n’aie plus soif…” Puis, il la met face à la vérité de sa vie : “Va, appelle ton mari et reviens ici.” Il veut faire pointer ici l’insatisfaction, le manque existentiel, la solitude et en creux le désir profond d’amour véritable de celle qui a “usé” cinq maris, qui en a un sixième et qui lui répond : “Je n’ai pas de mari.”

C’est le point d’orgue du récit.

Par cet aveu, elle passe de celle qui voulait donner l’eau matérielle à celle qui veut maintenant recevoir l’eau vive. Ce faisant, elle est en train de faire le chemin de la foi. Jésus, l’époux de l’humanité, l’amène à comprendre que son désir profond d’amour authentique, seul Dieu lui-même peut le combler et pas une succession de maris ou de biens matériels.

“Je vois que tu es un prophète, dit la Samaritaine à Jésus. Jésus lui parle d’adorer le Dieu véritable et continue de la rejoindre dans son désir d’accueillir “un Messie qui doit venir”. Puis, Jésus se révèle à elle comme le Messie.

Alors, laissant sa cruche – Est-ce son ancienne vie qu’elle abandonne ou bien sa soif est-elle à présent comblée ? – elle part à la ville témoigner de sa rencontre avec le Christ, celui qui sans la condamner a fait la vérité sur sa vie, lui a redonné du sens, de la liberté et de la dignité. L’eau vive a jailli dans son cœur et la Bonne nouvelle du Salut se propage…

A leur tour, beaucoup de Samaritains viennent s’abreuver à la source vive et reconnaissent en Jésus, le Sauveur du monde.

Véronique

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Dossier Terre Sainte 2014

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