Skip to content

Le pape François sur les vocations

Dimanche 11 mai a lieu la Journée Mondiale de prière pour les Vocations sur le thème donné par le Pape, « Les vocations, témoignage de la vérité » et articulé avec l’appel lancé aux jeunes aux JMJ de Rio : « Allez, sans peur, pour servir ! ». Depuis son élection, le pape François aborde souvent le thème des vocations dans ses discours et ses écrits. En voici des extraits.

Pape François joieÀ l’origine de toute vocation : une expérience forte de Dieu

À l’origine de toute vocation à la vie consacrée il y a toujours une expérience forte de Dieu, une expérience qui ne s’oublie pas, on s’en souvient toute sa vie ! C’est celle qu’a eue François [d’Assise]. Et cela nous ne pouvons pas le calculer ni le programmer. Dieu nous surprend toujours ! C’est Dieu qui appelle ; mais il est important d’avoir un rapport quotidien avec Lui, de l’écouter en silence devant le tabernacle et à l’intime de nous-mêmes, de Lui parler, de s’approcher des sacrements. Avoir ce rapport familier avec le Seigneur c’est comme tenir ouverte la fenêtre de notre vie pour qu’Il nous fasse entendre sa voix, ce qu’Il veut de nous.

Aux jeunes à Assise, 4 octobre 2013

Dieu a un chemin heureux pour chacun

Dieu appelle à des choix définitifs ; il a un projet sur chacun : le découvrir, répondre à sa propre vocation est une marche vers la réalisation heureuse de soi-même. Dieu nous appelle tous à la sainteté, à vivre sa vie, mais il a un chemin pour chacun. Certains sont appelés à se sanctifier en constituant une famille par le sacrement du mariage. Il y a ceux qui disent qu’aujourd’hui le mariage est « démodé » ; dans la culture du provisoire, du relatif, beaucoup prônent que l’important c’est de « jouir » du moment, qu’il ne vaut pas la peine de s’engager pour toute la vie, de faire des choix définitifs, « pour toujours », car on ne sait pas ce que nous réserve demain. Moi, au contraire, je vous demande d’être révolutionnaires, d’aller à contre-courant ; oui, en cela je vous demande de vous révolter contre cette culture du provisoire qui, au fond, croit que vous n’êtes pas en mesure d’assumer vos responsabilités, que vous n’êtes pas capables d’aimer vraiment. Moi, j’ai confiance en vous, jeunes, et je prie pour vous. Ayez le courage d’aller à contre-courant. Ayez le courage d’être heureux.

Rencontre avec les volontaires, JMJ de Rio, 28 juillet 2013

 

Le mariage, une vraie vocation

Merci d’être venus, merci de cette fête ! Et merci pour vos questions, très importantes. Je suis heureux que la première question soit venue d’un jeune couple. Un beau témoignage ! Deux jeunes qui ont choisi, ont décidé, avec joie et courage de former une famille. Si, c’est vrai, il faut du courage pour former une famille ! Il faut du courage. Et votre question, jeunes époux, rejoint celle de la vocation. Qu’est-ce que le mariage ? C’est une vraie vocation, comme le sont le sacerdoce et la vie religieuse. Deux chrétiens qui se marient ont reconnu dans leur histoire d’amour l’appel du Seigneur, la vocation à faire de deux, homme et femme, une seule chair, une seule vie. Et le sacrement du mariage enveloppe cet amour avec la grâce de Dieu, il l’enracine en Dieu même. Avec ce don, avec la certitude de cet appel, on peut partir en sécurité, on n’a peur de rien, on peut tout affronter, ensemble.

Aux jeunes à Assise, 4 octobre 2013

Messe avec des séminaristes et des novices. (c) M.Migliorato/CPP/Ciric

Messe avec des séminaristes et des novices. (c) M.Migliorato/CPP/Ciric

Rester avec le Seigneur

Dans l’Église il y a variété de vocations et variété de formes spirituelles ; ce qui est important, c’est de trouver la façon convenable pour rester avec le Seigneur ; et cela est possible, c’est possible dans chaque état de vie. En ce moment, chacun peut se demander : comment je vis « ce fait de rester » avec Jésus ? C’est une question que je vous pose : « Comment est-ce que je vis ce fait de rester avec Jésus, ce fait de demeurer en Jésus ? » Ai-je des moments durant lesquels je reste en sa présence, en silence, je me laisse regarder par Lui ? Est-ce que je laisse son feu réchauffer mon cœur ? Si dans notre cœur il n’y a pas la chaleur de Dieu, de son amour, de sa tendresse, comment pouvons-nous, nous, pauvres pécheurs, réchauffer le cœur des autres ?

Discours aux catéchistes en pèlerinage à Rome à l’occasion de l’Année de la foi

et du congrès international des catéchistes, 27 septembre 2013

J’invite chaque chrétien, en quelque lieu et situation où il se trouve, à renouveler aujourd’hui même sa rencontre personnelle avec Jésus-Christ ou, au moins, à prendre la décision de se laisser rencontrer par lui, de le chercher chaque jour sans cesse. Il n’y a pas de motif pour lequel quelqu’un puisse penser que cette invitation n’est pas pour lui, parce que « personne n’est exclu de la joie que nous apporte le Seigneur 1 ». Celui qui risque, le Seigneur ne le déçoit pas, et quand quelqu’un fait un petit pas vers Jésus, il découvre que celui-ci attendait déjà sa venue à bras ouverts.

Exhortation apostolique Evangelii gaudium, n° 3

Une communauté appelante

Là où il y a vie, ferveur, envie de porter le Christ aux autres, surgissent des vocations authentiques. […] C’est la vie fraternelle et fervente de la communauté qui réveille le désir de se consacrer entièrement à Dieu et à l’évangélisation, surtout si cette communauté vivante prie avec insistance pour les vocations et a le courage de proposer à ses jeunes un chemin de consécration spéciale.

Exhortation apostolique Evangelii gaudium, n° 107

La joie de suivre Jésus

Partout où il y a les consacrés, les séminaristes, les religieuses et les religieux, il y a de la joie, il y a toujours de la joie ! C’est la joie de la fraîcheur, c’est la joie de suivre Jésus, la joie que nous donne le Saint-Esprit, pas la joie du monde. Il y a de la joie ! Mais où naît la joie ?  […]

Elle naît de la rencontre, de la relation avec les autres, elle naît du fait de se sentir acceptés, compris, aimés, du fait d’accepter, de comprendre et d’aimer, et ceci non pas en raison de l’intérêt d’un moment, mais parce que l’autre, homme, femme, est une personne. La joie naît de la gratuité d’une rencontre ! C’est s’entendre dire : « Tu es important pour moi », pas nécessairement avec des paroles. C’est beau… Et c’est précisément cela que Dieu nous fait comprendre. En vous appelant, Dieu vous dit : « Tu es important pour moi, je t’aime, je compte sur toi. » Jésus dit ceci à chacun de nous ! C’est de là que naît la joie ! La joie du moment où Jésus m’a regardé. Comprendre et sentir cela est le secret de notre joie. Se sentir aimé de Dieu, sentir que pour lui nous ne sommes pas des numéros, mais des personnes, et sentir que c’est Lui qui nous appelle. Devenir prêtre, religieux, religieuse n’est pas d’abord notre choix. […] Mais c’est la réponse à un appel et à un appel d’amour. Je sens quelque chose à l’intérieur, qui me trouble, et je réponds oui. Dans la prière, le Seigneur nous fait sentir cet amour, mais aussi à travers tant de signes que nous pouvons lire dans notre vie, toutes les personnes qu’il met sur notre chemin. Et la joie de la rencontre avec lui et de son appel pousse à ne pas se renfermer, mais à s’ouvrir. Elle nous conduit au service dans l’Église. Saint Thomas disait : « Bonum est diffusivum sui » – ce n’est pas du latin trop difficile ! – « le bien se diffuse ». Et la joie aussi se diffuse. N’ayez pas peur de montrer votre joie d’avoir répondu à l’appel du Seigneur, à son choix d’amour, et de témoigner de son Évangile dans le service de l’Église. Et la joie, la vraie, est contagieuse, elle contamine… elle fait avancer.

Rencontre avec les séminaristes et les novices à loccasion de l’Année de la foi, 6 juillet 2013

L’initiative vient de Dieu

Bien que cette mission nous demande un engagement généreux, ce serait une erreur de la comprendre comme une tâche personnelle héroïque, puisque l’œuvre est avant tout la sienne, au-delà de ce que nous pouvons découvrir et comprendre. Jésus est « le tout premier et le plus grand évangélisateur 2 ». Dans toute forme d’évangélisation, la primauté revient toujours à Dieu, qui a voulu nous appeler à collaborer avec lui et nous stimuler avec la force de son Esprit. La véritable nouveauté est celle que Dieu lui-même veut produire de façon mystérieuse, celle qu’il inspire, celle qu’il provoque, celle qu’il oriente et accompagne de mille manières. Dans toute la vie de l’Église, on doit toujours manifester que l’initiative vient de Dieu.

Exhortation apostolique Evangelii gaudium, n° 12

Suivre Jésus

Jésus nous demande de le suivre toute la vie, il nous demande d’être ses disciples, de « jouer dans son équipe ». La majorité d’entre vous aime le sport. Et ici, au Brésil, comme en d’autres pays, le football est une passion nationale. Oui ou non ? Et bien, que fait un joueur quand il est appelé à faire partie d’une équipe ? Il doit s’entraîner, et s’entraîner beaucoup ! Il en est ainsi de notre vie de disciple du Seigneur. Saint Paul, en décrivant les chrétiens, nous dit : « Tous les athlètes s’imposent une discipline sévère ; ils le font pour gagner une couronne qui va se faner, et nous pour une couronne qui ne se fane pas » (1 Co 9, 25). Jésus nous offre quelque chose de supérieur à la Coupe du monde ! Quelque chose de supérieur à la Coupe du monde ! Jésus nous offre la possibilité d’une vie féconde, d’une vie heureuse, et il nous offre aussi un avenir avec lui qui n’aura pas de fin, dans la vie éternelle. C’est ce que nous offre Jésus.

Veillée de prière avec les jeunes, JMJ de Rio, 27 juillet 2013

 Réalisé par le Service National pour l’Evangélisation des Jeunes et pour les Vocations (SNEJV) pour le dossier d’animation de la 51ème Journée Mondiale de prière pour les Vocations.

 

Voir aussi :
Dossier pour la Journée mondiale de prière pour les Vocations
“Le Christ compte sur toi !”
A quoi Dieu m’appelle dans ma vie ?

Trouver son cap, comment me repérer ?

Message du pape pour la Journée mondiale pour les Vocations

Semaine de prière pour les vocations
Prière 2014 pour les vocations

Notes :

1. Paul VI, exhortation apostolique Gaudete in Domino (9 mai 1975), n° 22.

2. Paul VI, exhortation apostolique Evangelii nuntiandi (8 décembre1975), n° 7.

Articles liés

Ces articles peuvent t'intéresser.

Commentaires

A toi la parole.

Il n'y a pas encore de commentaire.

Ajoute un commentaire

Prends la parole !