Créer des ponts entre jeunes chrétiens latins et orientaux
Depuis le 15 décembre 2013, avec Antiokia, nous continuons de proposer aux jeunes catholiques des églises latine et orientale de nous rencontrer pour redécouvrir nos racines communes et partager nos richesses. Chaque mois est désormais dédié à la découverte d’une église en particulier et à la rencontre avec les jeunes de la paroisse !
« Une Église sans jeunes est une Église sans avenir »
En mai dernier, direction Saint Julien le Pauvre : à l’occasion des 125 ans de la présence de l’Eglise grecque-melkite catholique à Paris, nous avons eu l’immense joie de rencontrer Sa Béatitude Gregorios III, Patriarche d’Antioche et de tout l’Orient, d’Alexandrie et de Jérusalem. Nous avons tous été marqué par la jeunesse de sa foi et son espérance enracinée dans le Christ. En effet, relatant sa visite à Maaloula, ou ailleurs en Syrie dans l’une ou l’autre des 91 églises détruites, le Patriarche revient sur la force de la prière : « Ne laissez jamais la flamme de l’espoir et de l’espérance s’éteindre en vous… n’ayez pas peur, petit troupeau : n’ayez pas peur d’être sel et levain pour vos pays, pour le grand troupeau… ! », avant d’ajouter qu’ « une Église sans jeunes, est une Église sans avenir. Et des jeunes sans Église, sont des jeunes sans avenir ! ». Bref, un très beau moment de fraternité et de prière que nous avons vécu rassemblés autour du Christ, et organisé avec les jeunes de Saint Julien le Pauvre (merci pour leur accueil !) et la Tribune de Terre Sainte.
A la découverte de l’Eglise syriaque
Ce mois-ci, nous découvrons l’Eglise syriaque, à Saint Ephrem. Nous avons proposé une veillée de prière : c’est d’ailleurs une grande joie de pouvoir prier le chapelet tous ensemble en français, latin, arabe, arménien, mais aussi en syriaque, qui est l’araméen liturgique, c’est à dire la langue la plus proche de celle parlée par le Christ. Nous avons écouté ensuite le témoignage de Lucie et de Margaux qui sont parties en pèlerinage à Jérusalem…en même temps que le pape François !
Dans notre lancée, nous avons assisté à une conférence par Abouna Wardé, curé de la paroisse, et Vincent Bardé, professeur d’histoire-géo et auteur, afin de mieux connaître cette église à travers sa spiritualité, son rite et son histoire. Cette conférence a été très actuelle puisque Vincent s’est rendu à Qaraqosh en 2012 avec l’association Fraternité en Irak…
Une soirée pour clôturer l’année samedi 28 juin
Enfin, pour terminer l’année comme il se doit, nous organisons une soirée le samedi 28 juin prochain. Une messe sera célébrée par Monseigneur Gollnisch, Directeur de l’Oeuvre d’Orient et maintenant Vicaire général de l’Ordinariat des catholiques orientaux en France.
La soirée qui suit sera l’occasion de partager nos cultures, que ce soit en danse (cours de rock et de dabkeh-danse traditionnelle orientale- en perspective) ou en gastronomie : venez (enfin) goûter le vrai taboulé ! Cette soirée est ouverte à tous : invitez largement autour de vous !
Découvrir les richesses des “deux poumons de l’Eglise”
Nous continuons donc de créer ensemble de petits ponts entre jeunes chrétiens latins et orientaux, par la prière et la partage. Revenir au fondement de notre foi pour mieux comprendre son origine, nous aide à mieux la vivre au quotidien et notre communauté chrétienne. C’est passionnant et ô combien édifiant ! En effet, les rites des différentes églises orientales nous permettent de découvrir les richesses des “deux poumons de l’Eglise”, comme aimait à le dire Saint Jean-Paul II, sans lesquels elle ne peut respirer ! En conclusion, rappelons nous de ces quelques mots de Vatican II, issus du décret Unitatis Redintegratio, « il n’est pas du tout contraire à l’unité de l’Église qu’il y ait diversité des mœurs et des coutumes, ainsi qu’il vient d’être mentionné ; une telle diversité ajoute même à sa beauté et est une aide précieuse pour l’accomplissement de sa mission ».
Témoignage d’une chrétienne syriaque de Syrie
Voici pour finir le témoignage de Maya, une jeune syrienne qui vient d’arriver en France :
« Bonjour, je m’appelle Maya, je suis une chrétienne syriaque de Syrie. Je suis en France à Paris depuis quatre mois. Dans ma ville, à Alep, nous allions toujours à l’église en famille et avec des amis. La paroisse était dynamique et organisait beaucoup d’activités pour tous : catéchisme, formations, animations…Quand la guerre a commencé, tout est devenu plus difficile. Mais nous avons essayé de continuer à vivre notre foi au quotidien : nous allions alors à la messe et on se réunissait quand nous le pouvions, tout en sachant que c’était dangereux… Maintenant que je suis en France, j’ai rejoint la paroisse Saint Ephrem le Syriaque à Paris : je rends grâce à Dieu de pouvoir prier et vivre ma foi au quotidien sans difficultés, et de pouvoir grandir sereinement sous le regard de Dieu ! »
Laëtitia, 25 ans, documentaliste à Radio France, co-fondatrice d’Antiokia
Voir aussi:
Antiokia : mieux connaître les chrétiens d’Orient
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L’Oeuvre d’Orient
Eglise grecque melkite catholique Saint Julien le Pauvre
Eglise syriaque catholique Saint Ephrem
Fraternité en Irak
Tribune de Terre Sainte
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A toi la parole.
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