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Volontaire au Cameroun : une riche aventure humaine et culturelle

Publié par jeunescathos le 21 juillet 2014 - A la Une, Engagements, Journal d'une jeune volontaire, Vie de l'Eglise

Charlotte s’est envolée début avril au Cameroun pour deux ans de volontariat en solidarité internationale (voir son billet précédent sur le récit de son départ). Une riche expérience qu’elle nous partage ici.

Ananas

7 avril – 7 juillet, voilà trois mois que je suis au Cameroun.

Le pied à peine posé sur le sol camerounais, tous les sens se sont mis en éveil pour découvrir ce nouvel environnement dans lequel je suis plongée. Nouveaux paysages, nouvelles saveurs, nouvelles senteurs… Chaque minute devient synonyme de découverte et d’émerveillement. Chaque jour permet de découvrir une parcelle de l’Afrique telle qu’elle est réellement et non telle dont on a encore tant de préjugés.

 

Le rire des enfants pour aider les malades à guérir !

DSC08902Après quelques jours à Yaoundé, je me suis installée à Mbalmayo, une petite ville à 40km de Yaoundé, dans un centre de mon association qui comprend à la fois une école, un établissement secondaire avec internat, un centre d’écoute et de documentation, une bibliothèque, mais aussi un hôpital. Ce mélange de structures s’explique par le principe de l’association selon lequel le rire des enfants permet de contaminer les malades pour les aider à guérir.

Dans ce centre, après un temps d’observation des activités, des façons de travailler, j’ai pu moi-même commencer à participer aux activités, notamment celles qui relèvent de l’organisation et de l’animation des activités socioculturelles afin qu’elles soient en rapport avec ma mission initiale.

En effet, après un certain temps de réflexion et d’évaluation de la situation du Nord du Cameroun, il a été décidé que mes collègues et moi-même ne partions pas tout de suite pour Garoua mais attendions le mois de septembre, afin de voir les effets de l’action conjointe des pays limitrophes du Nigéria envers Boko Haram, avant de réévaluer la situation. Dès lors, je ne peux que travailler à distance sur l’écriture de ce projet.

Redonner le goût de la vie et du travail à des jeunes de prison

DSC01841Aussi, être volontaire de solidarité internationale me donne des opportunités de mener des activités que je ne me savais pas capable de mener : travaillant particulièrement avec le Centre d’Ecoute et de Documentation qui est responsable des activités socioculturelles, je les aide dans un projet d’humanisation de la prison. C’est dans ce cadre que, outre le travail administratif de recherche de financements, ils m’ont proposé de dispenser des cours de français aux mineurs et aux jeunes de la prison : remise à niveau pour les jeunes ayant été scolarisés, mais aussi alphabétisation pour 4 des 10 jeunes que j’accompagne. Or, en plus de l’enseignement, la dimension du travail qui me plaît particulièrement est celle de la valorisation des jeunes auxquels la vie n’a pas souri, de redonner le goût de la vie et du travail à ces jeunes de 15 à 20 ans afin qu’à leur sortie de prison ils ne choisissent plus la rue mais l’insertion sociale et professionnelle.

Une expérience humaine et culturelle

Cameroun - Douala et Bafoussam 146

“Dieu merci”

 

Le volontariat tient aussi ses promesses en tant qu’expérience humaine et culturelle. En effet, dans toutes les activités que je mène, je travaille avec des locaux, et chaque jour est l’occasion d’un partage de savoirs et de savoir-faire, du point de vue professionnel mais aussi du point de vue culturel : les collègues de travail deviennent aussi des amis grâce à qui je découvre le pays, la façon dont on y vit, dont on y mange… Cet accueil quotidien dans leur vie, ces échanges de tous les jours sont des moments très beaux et précieux.

 

 Les joies et moments de grâce

DSC00168Bien sûr, il y a aussi des difficultés, celle de vivre loin de mes proches et de ne partager les joies et les peines que par skype au mieux, celle de n’être pas vraiment indépendante du fait des consignes de sécurité et de la vie en communauté, celle de s’adapter à d’autres habitudes alimentaires, et celle aussi, dans mon cas particulier, de ne pas pouvoir mener ma mission comme je le souhaiterais. Mais ces difficultés ont une importance moindre quand je les mets en vis-à-vis de toutes les joies et petits moments de grâce que le volontariat m’offre.

Désormais, au milieu de toutes les incertitudes qui demeurent quant à mon séjour au Cameroun, j’ai tout de même une vraie certitude : celle que j’ai devant moi un peu plus d’1 an ½ pour m’enrichir chaque jour du partage interculturel, et que je compte bien en profiter !

Charlotte

Voir aussi :
Prête pour le grand départ ?
Journal d’un jeune couple de volontaire
Partir avec la DCC
Journal d’une jeune volontaire

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