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L’aventure du théâtre avec Maïti Girtanner

Publié par jeunescathos le 3 novembre 2014 - A la Une, Culture & Médias, Vie de l'Eglise

Une vingtaine d’élèves du groupe scolaire Saint-Jacques-de-Compostelle à Dax et de la troupe « Maïti Girtanner », ont interprété la pièce « Bons baisers de Laponie » de Gérard Lavayssière lundi 20 octobre dans une salle parisienne.

romeo5Tout a commencé un mercredi de septembre 2013. Premier cours de théâtre de l’année. Des anciens qui discutent bruyamment, avec des effusions de joie ; et les nouveaux, dans leur coin, en proie à un accès de timidité. Mais bien loin de rester séparés, rapidement, les nouveaux se mêlent aux anciens, les anciens aux nouveaux.

Maïti Girtanner, notre marraine, fut une résistante qui vécut une expérience extraordinaire, en pardonnant à son bourreau, 40 ans après la guerre, quand celui-ci a cherché à la retrouver avant de mourir. Un modèle de bonté. C’est pourquoi, en 2000, notre troupe a mis en scène cette vie incroyable. C’est à cette occasion qu’elle a accepté de devenir notre marraine et que notre troupe porte son nom.

La magie du théâtre

J’ai trouvé que cette troupe portait un regard sur moi que personne n’avait posé avant. Un regard dénué de jugement, qui vous accepte comme vous êtes. Une envie d’aller vers les autres pour s’amuser, pour rire. Rien des critiques des gens hypocrites de la société. Des gens vrais, entiers, adorables et accessibles, toujours dans la rigolade. Peut-être qu’à force de jouer des personnages, on découvre qui l’on est vraiment.

Mais toutes les bonnes choses ont une  fin. Séparation de la troupe après le spectacle et adieu aux terminales.

La rentrée 2014 aurait pu être morne. Mais cela ne nous correspondait pas. Tous ensemble, nous nous évertuons à faire vivre cet esprit unique qui nous avait tant plu.

Or voilà qu’un rappel se présente. La troupe retrouve les planches, les rideaux se rouvrent, les lumières se rallument… Trois jours à Paris ! Une quasi famille qui se réunit autour de valeurs comme l’amitié, la reconnaissance les uns envers les autres pour les bons moments passés ensemble, la générosité, le plaisir de faire plaisir au public. Des valeurs rares… Une aventure !

Ce deuxième acte promet des surprises !

‘‘Bons baisers de Laponie’’

14987819904_9f19f29b5f_oComment raconter ces trois jours tellement riches pour présenter notre dernière création ‘‘Bons baisers de Laponie’’ de Gérard Lavayssière ? Après les multiples péripéties de cette escapade façon « un landais dans la ville » à Paris …, l’heure fatidique est déjà là. Le public chuchote dans la salle. Combien sont-ils ? 30, 70, 100, 110, 120, 125 … ? Le trac monte. L’envie aussi. Et c’est un pincement au cœur que nous rentrons sur scène. Mais les rires du public et la volonté de se donner à fond font passer ce sentiment et nous poussent au maximum. Le rideau tombe, le public s’en va. L’euphorie retombe un peu. Provisoirement.

Une invitation à retrouver les vraies valeurs de Noël

14987804274_d55696db47_oLe public a été réceptif au jeu des acteurs mais aussi au texte et au message qu’il véhicule : la remise en cause de la société de consommation ainsi que l’absence de romantisme et de sentiments dans un monde déshumanisé. A la fin du spectacle, lors d’une rencontre avec le public, notre metteur en scène parle du refoulement du spirituel propre à notre société ainsi que de l’invitation à redécouvrir les vraies valeurs de Noël, les valeurs spirituelles.

Nous nous sentons satisfaits. Les gens se sont détendus et ont oublié leurs tracas extérieurs le temps d’une représentation. Mais ils ont aussi réfléchi aux problèmes que ce texte a le mérite de mettre en lumière.

Sortis du théâtre, gonflés par tant de joie, contents d’être réunis, nous entamons, à minuit, tout le répertoire français. Pendant une heure, chantant à tue-tête, nous marchons le long du boulevard Diderot. Et nous aurions pu traverser Paris si nous n’étions malheureusement pas arrivés trop tôt à l’hôtel.

Trois jours exceptionnels. Trop courts. Et pourtant, ce n’est pas faute de ne pas en avoir profité. Mais peut-être est-ce mieux ainsi, la brièveté de ce séjour ayant fait sa richesse. Ce sont trois jours qui, à coup sûr, resteront gravés dans notre mémoire.

Faire honneur à Maïti Girtanner

Cette année, Maïti Girtanner notre marraine est décédée. Elle a laissé un grand vide. Nous n’entendrons plus sa voix au téléphone dans les coulisses, à quelques heures de la représentation annuelle, qui nous assurait de sa présence par la prière. Elle nous a néanmoins laissé une lettre testament bouleversante, pleine d’émotion, et qui montre la grandeur d’âme de cette femme. Elle continue toujours de veiller sur nous. Et nous comptons bien faire honneur à son nom.

Or cette même année, notre metteur en scène a retrouvé un cousin qu’il avait perdu de vue depuis les années de l’enfance. Devenu chef d’entreprise, ce dernier s’est enthousiasmé pour son cousin, sa troupe et sa pièce et a immédiatement souhaité nous sponsoriser. Une coïncidence ? Peut-être… Mais je me dis que le hasard c’est peut-être simplement la providence avançant masquée.

Le rideau est tombé, la salle vide, les lumières éteintes. Mais en coulisses, une nouvelle pièce est en préparation. Et il probable qu’elle nous apporte, elle aussi, son lot de rires et d’aventures humaines incroyables.

Alexandre, 17 ans, élève de 1ère ES, comédien de la troupe Maïti Girtanner

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Culture/Médias

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