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Des jeunes cathos s’engagent pour le climat : Végétarienne, c’est possible !

Publié par jeunescathos le 12 octobre 2015 - A la Une, Ecologie, Société

Comment tu t’engages pour habiter autrement la Création ? Camille, 25 ans, est devenue végétarienne par conviction depuis son adolescence. En France, le végétarisme et ses dérivés gagnent du terrain pour des raisons diverses et variées liées au respect du bien-être animal, à la protection de la planète…

alimentation vegetarienne fruits légumesIl n’y a pas de végétarien dans mon entourage, je ne connaissais même pas ce mot. En grandissant, j’ai pris conscience de l’impact écologique et des conditions d’élevage des animaux. Même toute petite, manger des animaux ne m’a jamais paru naturel. A 15 ans, j’ai enfin eu le courage d’arrêter d’en manger.

Contrairement aux idées reçues, les protéines animales ne sont pas nécessaires pour bien vivre et en bonne santé. J’ai dû prendre quelques nouvelles habitudes alimentaires très simples et je n’ai aucune carence. Quand on s’intéresse à la cuisine végétarienne, on découvre des tas de produits, de recettes et de saveurs nouvelles. Et en cas de “blues omnivore”, les magasins bio proposent des substituts qui ont la même forme et un goût très semblable comme les saucisses végétales par exemple.

Le fait que je sois végétarienne ne pose pas de soucis à mon entourage. Au restaurant il y a toujours un plat qui convient (lasagnes aux épinards, salade de chèvre chaud, omelettes, fondues savoyardes…). Pour les invitations à dîner ou pendant les vacances, tout le monde se met au défi de trouver un plat sans viande (ou avec la viande à part).

Agriculture Pour moi catholique, être végétarienne c’est à la fois : Respecter les animaux. Je trouve aujourd’hui qu’on les considère comme des produits et non comme des êtres vivants. Respecter la planète. 2/3 des terres agricoles dans le monde sont aujourd’hui consacrées à l’élevage ou à la production d’aliments pour le bétail. Si les céréales cultivées étaient données à des hommes au lieu d’être données à du bétail, il n’y aurait plus de faim dans le monde. (voir encadré) Et enfin respecter les hommes. Les industries qui produisent de la viande achètent des terres pour cultiver des céréales dans les pays du Sud. La population locale est exposée aux pesticides et en souffre (décès, maladies, malformations). Quoi de plus catholique ? Je suis sûre que si Jésus vivait aujourd’hui, il serait végétarien !

Camille, 25 ans

Propos recueillis par Hélène Pinazo

Consommation de viande et réchauffement climatique

Les Français consomment 86 kg[1] de viande par an. C’est deux fois plus que nos parents et trois fois plus que nos grands parents. Cette augmentation a un impact écologique très important. Ainsi, selon la FAO[2], l’élevage serait à l’origine de 18% des émissions de gaz à effet de serre (davantage que les transports) et de 8% de la consommation mondiale d’eau[3].

Cet impact écologique s’explique en particulier par le mode d’alimentation des bovins. En France, les bêtes sont encore beaucoup nourries à l’herbe mais ailleurs elles le sont avec des céréales dont la culture nécessite beaucoup d’eau, beaucoup plus que pour les cultures maraîchères ou fruitières et beaucoup de surface. 2/3 des terres agricoles dans le monde sont aujourd’hui consacrées à l’élevage ou à la production d’aliments pour le bétail[4]. L’élevage est ainsi responsable de 80% de la déforestation en Amazonie[5].

[1]Données de FranceAgriMer 2014
[2] La Food and Agriculture Organization of the United Nations est une organisation spécialisée du système des Nations unies
[3] Données extraites du rapport de la FAO de 2009
[4] Rapport FAO 2006
[5] Données Greenpeace 2009

Aller plus loin :
Livre “Mon premier dîner végétarien” de Alice Hart
Reportage de Jutta Pinzler sur Arte

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Commentaires

A toi la parole.

  1. Alice says: avril 21, 2016

    Bonjour,

    Merci pour cet article. Avez-vous connaissance de membres du clergé promouvant aujourd’hui et officiellement le mode de vie végétarien, voire végane, en France? Ou s’agit-il seulement d’initiatives personnelles? Quelle est la position du clergé sur ce sujet?
    A ma connaissance, l’Eglise catholique n’est jamais revenue sur la repression (par fois sanglante) des végétariens par l’Eglise catholique durant l’antiquité, puis l’Inquisition. L’Eglise catholique aurait-elle changé de position en admettant la compatibilité du mode de vie végétaient avec la religion chrétienne, ou s’agit-il seulement de tolérance?
    J’ai du mal à trouver des traces d’un éventuel mouvement catholique végétarien, qui est pourtant très dynamique chez les protestants et les juifs.

    Merci,

    Alice

    • Sophie P says: novembre 25, 2017

      Merci pour cet article!!
      Etre végane ET chrétien/catholique c’est possible!! Pourtant ces deux milieux se trouvent souvent antagonistes…. Les végans sont souvent plutot athés ou en tout cas anti-catholiques, et vice versa, les catholiques montrent souvent une vive opposition au végétarisme et encore plus au véganisme.
      En tout cas je suis heureuse de constater que je ne suis pas seule à cheval entre ces deux communautés!!

      A ma connaissance certaines communautés chrétiennes mangent peu de viande mais ne sont jamais vraiment végétariennes. Peut être que notre époque verra naître des communautés religieuses véganes!!! ça serait magnifique! 🙂

  2. François G says: octobre 1, 2017

    Bonjour,

    Un article intéressant car il est en plein dans une mouvance de nos sociétés : tirer à boulets rouges sur l’élevage sans aucun sens critique.
    Pourquoi 2/3 des terres agricoles sont consacrées à l’élevage alors qu’à peu près partout les cultivateurs gagnent plus que les éleveurs ? Allez dire à un éleveur mongol de mettre les steppes en cultures. Ce n’est pas l’élevage qui est responsable de la déforestation c’est son intensification à outrance.
    Idem pour les gaz à effet de serre : qui dira un jour que les prairies sont parmi les meilleurs puits de carbones, et que seuls les animaux d’élevage les exploitent ? Qui dira que la moitié de la fertilisation des sols vient des déjections animales ?

    La phrase “Les industries qui produisent de la viande achètent des terres pour cultiver des céréales dans les pays du Sud.” dénote au mieux d’une absence de nuance, au pire d’une ignorance du commerce agricole.

    Pour un végétarien, manger du poisson c’est pas exactement ça non ? Donc Jésus n’était pas végétarien a priori.

    Enfin, il y a un risque anthropologique énorme, celui de mettre l’animal et l’homme sur le même pied d’égalité. C’est notamment l’origine des mouvements antispécistes.

    Donc avant d’admirer des végétariens, rappeler vous que les éleveurs en meurent de ces attaquent. En plus de vivre dans la misère, on se met à leur cracher dessus parfois.

    Merci beaucoup, et j’en appelle encore une fois à un peu plus de sens critique.

    François

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