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Qu’est-ce que l’oecuménisme ?

Publié par jeunescathos le 20 janvier 2016 - A la Une, Question de foi, Vie de l'Eglise

question de foiRetrouvez deux mercredis par mois des réponses aux questions que vous vous posez sur la foi, sur l’Eglise. Et posez-nous vos questions ! Aujourd’hui, Laure Pastoureau nous éclaire sur ce qu’est la foi pour les chrétiens.

 

La semaine de prière pour l’Unité des chrétiens, cette année sur le thème « Appelés à proclamer les hauts faits du Seigneur » (1 Pierre 2, 9) a lieu comme tous les ans du 18 au 25 janvier (fête de la conversion de saint Paul). Mais qu’est-ce que l’oecuménisme ?

 

Heureux sommes-nous, il est fini le temps où l’on s’écharpait entre chrétiens, où l’on voulait exclure quelqu’un, ou du moins l’ignorer, car il était d’une autre sensibilité ! Notre unité chrétienne reste cependant un chantier très récent. N’oublions pas notre histoire et la longue interférence politique dans les conflits religieux entre chrétiens à travers quasiment un millénaire.

Petit rappel: on parle d’oecuménisme pour désigner le dialogue entre chrétiens, c’est-à-dire entre catholiques, orthodoxes, protestants, anglicans et certains courants évangéliques reconnus.

Un appel très fort de l’Ecriture

semaine unité des chrétiensL’appel de Jésus est fort et limpide. Il se trouve même dans une prière que Jésus adresse à son Père :

« Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée pour qu’ils soient UN comme nous sommes UN » (Jn 17, 22).

Il est important et précieux d’entendre deux choses : notre unité ne vient pas de nous tout seuls, mais elle dépend d’un don que Jésus nous fait. Et ensuite que cette unité est à l’image de l’union de Jésus, le Christ, à son Père dans la Trinité. C’est-à-dire qu’il s’agit d’une communion et non d’une fusion absorbante, d’une union dans la différence et non d’une uniformité réductrice.

Pour cette raison, notre unité entre chrétiens n’est pas forcément visible dans des manières similaires de célébrer la messe catholique, le culte protestant, la divine liturgie orthodoxe. Elle s’appuie avant tout sur la foi en Jésus Fils de Dieu, mort et ressuscité le troisième jour selon les Ecritures.

Cette communion se manifeste par des liens fraternels, même si les héritages de nos traditions et cultures peuvent être diverses.

Ensuite, cette communion n’est pas réservée à un sentiment de bien-être, de paix que nous pouvons éprouver en nous ouvrant dans le respect réciproque à la différence. Mais de cette communion dépend aussi la foi d’autres personnes. Car Jésus va jusqu’à dire : « Père, que tous soient UN… afin que le monde croie » (Jn 17, 21). Et même : « qu’ils soient PARFAITEMENT UN ». La perfection se trouve dans l’amour et le pardon, nulle part ailleurs: « par-dessus tout, revêtez la charité, en laquelle se noue la perfection » (Col 3, 14). L’appel de Jésus est exigeant et digne de foi.

Quelle unité ? Une communion portée par le lien de l’Esprit de paix

Notre communion entre chrétiens dépend avant tout de notre lien à l’Esprit de Jésus. Saint Paul insiste là-dessus : « Appliquez-vous à conserver l’unité de l’Esprit par ce lien qu’est la paix. » (Ep 4, 3). Car « il n’y a qu’un Corps, il n’y a qu’un Esprit » (Ep 4, 4). Nous croyons entre chrétiens au même baptême. On ne rebaptise pas par exemple un catholique qui voudrait devenir protestant ou l’inverse.

Où vivre cette unité ?

La tradition chrétienne française est majoritairement catholique mais lors de voyages ou échanges britanniques, germaniques ou nordiques, ou en participant aux rassemblements de Taizé, on peut découvrir d’autres confessions chrétiennes. Ces rencontres constituent un très grand enrichissement sur le plan humain et pour sa foi personnelle. Dans le journal La Croix (19/01/2016), une jeune témoigne : « c’est au contact d’autres chrétiens que j’ai compris pourquoi j’étais protestante ».

Il existe aussi en France une excellente association œcuménique : RéAJCE, Réseau Agape Jeunes Chrétiens Ensemble. Il s’agit de vivre des rencontres et en parallèle de participer à des offices religieux des 3 principales confessions chrétiennes (catholique, protestant, orthodoxe). Un grand intérêt de cette organisation est qu’elle s’appuie sur l’hospitalité dans la célébration propre à une tradition avec toute la profondeur de ses racines et le sens de ses symboles. Elle ouvre à une démarche de présentation et d’hospitalité dans sa propre célébration quand on reçoit les autres. Cela est préférable à des célébrations inventées de toute pièce avec des petits bouts de chaque tradition. A un week-end auquel j’ai participé récemment, nous avions les vêpres catholiques le samedi, le culte protestant et les vêpres orthodoxes le dimanche.

  

Laure Pastoureau

 

 

Laure Pastoureau, licenciée de théologie

 

 

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