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Agnès : 10 mois de vie œcuménique et monastique à Londres !

Publié par jeunescathos le 14 septembre 2016 - A la Une, Jeune du mois, Vie de l'Eglise

Je m’appelle Agnès Vanhems et j’ai 28 ans. Je suis journaliste, chrétienne (catholique), et l’année dernière j’ai expérimenté pendant dix mois la vie monastique moderne et œcuménique à Londres. C’est de loin le meilleur choix de vie que j’ai fait jusqu’à aujourd’hui.

 

 

Présentation du projet

Crédits : Agnès Vanhems

Crédits : Agnès Vanhems

Invités par l’Archevêque de Canterbury, Justin Welby, chef de l’Eglise Anglicane, nous étions 15 jeunes du monde entier (USA, Kenya, Australie, Europe), de différentes dénominations chrétiennes (anglicans, pentecôtiste, méthodistes, épiscopaliens, et moi seule catholique) à vivre ensemble. Inspiré des règles de St Benoît, St Ignace de Loyola et St François d’Assise, l’objectif était de réfléchir à vivre nos valeurs dans le monde, ainsi qu’à nos différences et ressemblances, au travers de la prière, l’étude et le service.  En mai 2015, j’ai donc quitté mon travail de journaliste en télévision pour découvrir la Bible et vivre la vie fraternelle pendant 10 mois.

A Lambeth Palace, où nous vivions, tous les matins nous gardions le silence jusque 10h. «Modern monks and nones» (moines et religieuses modernes), comme les religieux nous avons fait des vœux (pauvreté, chasteté, obéissance) et suivi des règles de vie. En suivant ces principes, j’ai fait l’expérience d’une nouvelle liberté, plus profonde. La cloche rythmait notre quotidien, et faisait par la même occasion concurrence à Big Ben de l’autre côté de la Tamise. Six fois par jour nous étions en prière. Le reste du temps nous avions des cours de théologie (3 jours par semaine), et en fin de semaine nous partions en mission bénévole dans Londres, essayant de suivre l’exemple de St François en aidant « les plus pauvres » (SDF, alcooliques, malades ou handicapés).

De la prière, à la vie communautaire, en passant par le service et les études, j’ai réalisé pendant l’année un vrai voyage intérieur. De cette école de vie, je souhaite partager trois choses : le silence, le service et la vie communautaire.

Le silence

Un cadeau !  Surtout dans notre société où  dès qu’il se pointe le silence est camouflé par la musique, les vidéos, etc. Le silence semble faire peur, moi il m’a apprivoisée. Le silence est devenu ma richesse, mon luxe. C’est le lieu de dialogue avec Dieu, sa maison. C’est dans ce silence que tout se construit et se révèle. Par le silence j’ai beaucoup appris : à écouter et me rendre disponible. A Dieu, puis aux autres.

Le service

C’est les travaux pratiques après la théorie. Encore aujourd’hui, je considère le travail ou le service comme une occasion d’incarner ce que je reçois en prière et dans les enseignements. L’expérience à L’Arche de Jean Vanier a été une belle surprise. Je voulais travailler avec des enfants, or c’était un public d’adultes handicapés physiques et mentaux. Mais dans la seconde qui a suivi ce «oh non» intérieur, j’ai entendu «mais eux aussi sont des enfants…». Et dans cette confiance j’ai découvert que se mettre au service c’est aller à l’école de l’Amour.

Le premier jour le directeur nous a dit : «Votre mission, c’est d’être. Soyez. Créez une relation avec les résidents». Alors j’ai appris à écouter les besoins spécifiques de chacun. Tony a besoin de se balader toutes les deux heures, mais ne peut boire de caféine, Terry adore danser sur Tom Jones le vendredi, et Amy fait l’inventaire des bijoux des autres ; grâce à eux j’ai appris à aimer les moments simples, à oublier ma petite personne pour me donner. Et se donner commence au réveil. Car la vie communautaire n’est belle et fraternelle que si les autres passent devant soi.

La vie communautaire

Crédits : Toby Thomas

Crédits : Toby Thomas

Sûrement le plus beau cadeau, et le plus difficile à recevoir. C’est expérimenter, non sans difficulté, l’amour du prochain. Nous avons appris à nous re-choisir chaque jour ; par des temps de jeux, sport, prière, partage, service, débats et réconciliations. «Merci, pardon, s’il te plait» : c’est la recette. Désormais, je suis riche de mes frères et sœurs, de cet engagement  œcuménique, à la recherche de l’unité entre chrétiens. Je considère que c’est un miracle d’avoir vécu côte à côté ces dix mois. Compte tenu du passé, nous avons une preuve pour le futur qu’une réconciliation entre églises, cultures, individus, est possible.

J’ai beaucoup d’espérance pour le dialogue inter-religieux. Il s’expérimente surtout ici et maintenant. S’engager avec nos proches : frères et sœurs chrétiens et non-chrétiens, de sang, de cœur, collègues, voisins, préparera nos cœurs à dialoguer plus universellement.

Ces mots sont des bribes de cette année qui m’a enracinée et rendue plus désireuse de suivre l’exemple de Jésus et d’approfondir La Parole. Ce goût pour les écritures est clairement le fruit de partages avec mes frères et sœurs protestants. Aujourd’hui, j’ai envie de continuer ce partage : par des témoignages, ateliers, discussions, reportages ou écrits. Car «personne, après avoir allumé une lampe, ne la met en quelque endroit caché» [Luc 11 :33] Il s’agit de faire couler cette source de joie que nous sommes tous invités à boire.

Vidéo explicative : https://www.youtube.com/watch?v=ZBaKB58C23U

Plus d’infos / Inviter Agnès à témoigner : http://bit.ly/2cwU4JG / http://bit.ly/2cncpcv

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Commentaires

A toi la parole.

  1. brandenburg says: septembre 14, 2016

    Cette jeune fille est charmante mais un peu naïve:ne sait-elle donc pas que cette église anglicane est une coquille vide aux mains des lgtb et que les vrais croyants la quittent tous peu-à-peu pour rejoindre Rome!Qu’elle lisen donc le Bienheureux John Henry Newman!

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