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A la découverte des Eglises catholiques orientales

Publié par jeunescathos le 23 janvier 2017 - Chrétiens d'Orient, Culture & Médias

La Journée du patrimoine oriental s’est tenue à Paris le samedi 21 janvier dernier. Initiative de L’Oeuvre d’Orient, cette journée visait à faire découvrir le patrimoine historique, culturel et spirituel d’églises orientales souvent méconnues. À Paris, une dizaine de paroisses ou missions catholiques orientales ont ouvert leurs portes aux visiteurs. Le Blog Jeunes Cathos en a visité quelques unes et vous donne quelques explications sur le rite catholique oriental que chacune célèbre.

 

 

Iconostase réalisée par G. Bitar (1891) – © A. Patrignani

Saint-Julien-Le-Pauvre – L’Eglise grecque-melkite catholique

Les Grecs-melkites catholiques se trouvent à l’origine, dans les trois grands patriarcats orientaux d’Antioche, d’Alexandrie et de Jérusalem. Leur histoire remonte au concile de Chalcédoine (451). Le nom « melkite » vient du syriaque « malko » et signifie « royal » ou « impérial ». Les Melkites catholiques sont des chrétiens de rite byzantin ayant rejoint l’Eglise catholique en 1724. Aujourd’hui, ils sont tous de langue arabe, répandus dans tous le Proche-Orient et dans une importante diaspora. Le chef de cette Église catholique porte le titre de patriarche d’Antioche et de tout l’Orient, d’Alexandrie et de Jérusalem. Il réside à Damas et répond d’environ 2 millions de fidèles en comptant la diaspora. Il s’agit actuellement de Sa Béatitude Gregorios III Laham.

La liturgie ordinaire de l’Eglise grecque-melkite est celle de saint Jean Chrysostome.

 

 

 

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Derrière le chancel sculpté de la nef, un Christ en croix – © A. Patrignani

Saint-Ephrem-Le-Syriaque – L’Eglise syriaque catholique 

L’Eglise syriaque est l’Eglise d’Antioche, établie par Saint-Pierre. L’Eglise syriaque catholique est issue de la division avec les orthodoxes au XVIIe siècle. Cette Église, dont le patriarche réside au Liban, est appelée indifféremment syriaque ou syrienne. Elle regroupe environ 150 000 fidèles : 100 000 au Proche-Orient (Irak – dont Mossoul, Karakosh, Erbil-, Syrie, Liban et Jordanie) et 55 000 en diaspora, principalement aux Etats-Unis et au Canada, en France, au Soudan… Depuis le 22 janvier 2009, le Patriarcat est gouverné par S.B. Ignace Youssef III Younan.

La liturgie est célébrée dans le rite syriaque occidental d’Antioche, en araméen-syriaque (langue du Christ), en arabe et en français.

 

 

 

 

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Vue d’ensemble de la nef – © A. Patrignani

Notre-Dame du Liban – L’Eglise maronite

De tradition antiochienne et syriaque, l’Eglise maronite est constituée en patriarcat en 685. Depuis les origines, elle est catholique, en communion avec le Pape. Riche de ses rites, de sa tradition et de sa langue, elle demeure fortement attachée à la terre du Liban où elle s’est développée. Le chef de l’Eglise porte le titre de patriarche maronite d’Antioche et de tout l’Orient. Elle est gouvernée collégialement par le Synode des évêques maronites sous la présidence de ce Patriarche.

L’Église maronite, dont le siège est à Bkerké (Liban) compte environ 800 000 fidèles au Liban et une diaspora beaucoup plus nombreuse : environ 4 millions à travers le monde dont 80 000 en France.
En mars 2011, son nouveau Patriarche a été élu S.B. le Cardinal Béchara Raï.

Même si les Maronites célèbrent la messe principalement en arabe, le syriaque est la langue officielle pour les prières liturgiques.

 

 

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Iconostase réalisée par Omelian Mazuryk – © A. Patrignani

Cathédrale Saint Volodomyr-Le-Grand – L’Eglise gréco-catholique ukrainienne

Malgré le schisme de 1054, l’Église gréco-catholique d’Ukraine reste un trait d’union entre Constantinople et Rome. Fondée en 1596, elle est unie à Rome. En 1946, un pseudo-synode convoqué par Staline, auquel ne participe aucun évêque catholique, prononce la liquidation de l’Église gréco-catholique. 3000 églises et 150 monastères sont confisqués ; ses évêques, prêtres et fidèles sont condamnés à l’exil ou à la clandestinité. A partir de 1980, Jean-Paul II réunit à Rome les évêques ukrainiens, orthodoxes et catholiques, malgré la protestation du patriarcat moscovite. En 1991, S.B. le cardinal Myroslav Lubachivsky, archevêque majeur, rentre en Ukraine. La cathédrale de Lviv est rendue aux gréco-catholiques ainsi que 900 des églises attribuées par Staline aux orthodoxes ou fermées.

Le 21 août 2005, le siège est officiellement transféré de Lviv à Kiev, la capitale. Le 25 mars 2011, le cardinal Sviatoslav Chevtchouk devient le patriarche de l’Eglise gréco-catholique ukrainienne.

La communauté compte environ 8 millions de fidèles en Ukraine et en diaspora.

Sa liturgie est célébrée dans le rite byzantin.

 

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