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Terre d’Alliance : le voyage de noces d’Isabelle

 Il y a bientôt un an, Isabelle était consacrée à Dieu. Nombreux sont ceux qui participaient à lui offrir un “voyage de noces” pas comme les autres : un pèlerinage en Terre Sainte ! En effet, qu’est-ce qui aurait plus de sens pour une jeune consacrée que se rendre sur la terre où Dieu est venu offrir son alliance aux hommes ?

Pour ce pèlerinage, j’ai choisi de participer à une BST, c’est-à-dire à une session de « Bible Sur le Terrain », une expérience assez détonante qui se veut, comme vous vous en doutez, une lecture de la Bible in situ mais aussi une « retraite biblique itinérante ». En clair ? De la Bible, encore de la Bible et toujours de la Bible comme vous ne l’aviez jamais lue mais dans des conditions exceptionnelles : 15 jours à sillonner l’ensemble du pays, 15 jours de nuits à la belle étoile dans les conditions de vie des plus simples, voire frugales … mais 15 jours à prier en groupe dans des lieux les plus évocateurs qui soient, ceux cités dans la Bible.

Sans titre (18)

Alors, comme un voyage de noces, vraiment ?

C’est vrai que ce n’était pas vraiment le palace qu’on pourrait imaginer pour un voyage de noces ! Mais est-il plus belle chambre à coucher qu’être dans le désert à contempler les étoiles tout en repensant aux promesses faites par Dieu à Abraham ?

« Pars vers le pays que je te montrerai » : en groupe, nous avons découvert les lieux bibliques les plus marquants. Oh, certes, il ne s’agit pas forcément du lieu même très précisément, mais ceux-ci étaient suffisamment évocateurs pour nourrir notre prière : imaginez un peu… Lire les Béatitudes, l’évangile de ma consécration, sur le « mont des Béatitudes » puis descendre vers le lac de Tibériade à pieds, vers le lieu de la primauté de Pierre. De même, lire Exode n’a plus la même saveur quand on fait l’expérience durant trois jours du désert, expérimentant la chaleur, la soif et même un peu la faim.

La force de cette session est de nous plonger tout entiers dans la Parole de Dieu : par le nombre d’heures consacrées à sa lecture, par les enseignements bibliques nous invitant à mieux saisir la force des textes, par les visites et les temps de prière et même par notre vie de groupe : tout est prétexte à l’expérimenter durant 15 jours.

Ce qui m’a le plus marquée ?

Constater que la Bible venait profondément changer nos existences. Dans ce groupe qui ne se connaissait pas, aux sensibilités, aux âges et aux états de vie divers, nous avons vraiment fait l’expérience de vivre en petite communauté chrétienne et ceci, j’en suis persuadée, grâce à la lecture priante ensemble de la Parole de Dieu. Au lieu de nous arrêter sur nos différences et que cela claque en quelques jours, cette Parole vient unifier nos existences et nous apprend à vivre en frères, dans une charité toujours plus réelle : avec ces compagnons de pèlerinage, je sais que j’ai vécu une expérience unique de profonde fraternité, très différente d’une amitié ou de la simple bienséance.

Isabelle Terre Sainte 2

“Ici le Verbe s’est fait chair”

J’ai été profondément touchée également par Nazareth et la basilique de l’Annonciation où est vénérée la maison de Marie depuis les premiers siècles. « Ici, le verbe s’est fait chair » : ici, tout a changé ! Folie de l’incarnation de notre Dieu venu nous sauver ! Et cela avait encore plus de sens dans un pèlerinage destiné à mieux connaître aussi le contexte de cette venue de notre Sauveur : son peuple, sa terre, son histoire.

Enfin, le statut unique de la ville de Jérusalem, à laquelle nous n’accédons qu’à la toute fin de notre pèlerinage, fut marquant : en attente, comme les Juifs en pèlerinage, nous y montons progressivement, pour suivre alors le Christ dans sa Passion et Sa résurrection. Quelle force ! Il faudrait encore citer tant d’autres moments : Ein Gedi et le Cantique des Cantiques ou encore un lavement des pieds pas comme les autres…

Ce que j’en rapporte dans ma vie de consacrée ?

J’ai fini cette session par un peu plus d’une journée à Jérusalem, en flânant, en priant, en relisant, en admirant… mais aussi en m’interrogeant en voyant cette ville et ce pays, si divisés, y compris dans cette vieille ville où les tensions sont parfois latentes. Sur cette terre bénie et magnifique règne la violence… Que comprendre ? Que faire ? En allant là-bas, on s’aperçoit que c’est encore bien plus complexe que toutes nos théories occidentales : on se sent impuissant… mais nos mains se tendent alors encore plus pour prier.

Les paroles du Magnificat sur une plaque en français

Les paroles du Magnificat sur une plaque en français

Malgré tout, c’est vraiment le cœur plein de Magnificat que je suis rentrée de mon voyage de noces, sûre d’avoir appris à mieux connaître Celui avec qui j’ai tout spécialement choisi de partager ma vie, certaine d’être un peu plus amoureuse d’un Dieu qui est Amour. Puissé-je désormais mieux Le faire connaître à chacun ! Et vous, « aujourd’hui, écouterez-vous sa Parole ? » [2]

 

Isabelle +

Retrouvez Isabelle sur son blog « Zabou the terrible »

 

[2] Psaume 94 ouvrant chaque journée lors d’une BST.

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