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Pré-synode : les jeunes français témoignent de ce qu’ils ont vécu !

Publié par jeunescathos le 6 avril 2018 - A la Une, JMJ, Synode 2018, Vie de l'Eglise, Vie des mouvements et groupes de jeunes

Du 19 au 25 mars, 300 jeunes du monde entier étaient réunis à Rome dans le cadre du pré-synode. Leur but ? Produire un document remis au Pape François – fruit de leurs nombreux échanges en plénière, en groupes linguistiques et sur les réseaux sociaux – qui fasse part des réalités de la jeunesse, de ses aspirations pour l’Église et pour le monde. Parmi eux, 10 français dont Chloé, Camille, Adrien, Eugénie, Charles et Anne qui témoignent de ce qu’ils ont vécu.

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« Le pré-synode m’a énormément apporté par la diversité des jeunes que j’ai rencontrés, par l’ouverture de chacun et la rencontre des différences, mais aussi par les aînés qui nous ont accompagnés, les sœurs, les prêtres, les laïcs. Ils ont été à nos côtés mais ils nous ont laissé la place. C’est essentiel d’avoir ainsi dans l’Église des témoins. Les laïcs et les femmes ont aussi un grand rôle à jouer dans l’Église. Le document final a rappelé l’importance de leur donner leur place dans l’Église. »

Chloé

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Camille, en plénière.

« J’ai été surprise par la qualité de dialogue, l’échange respectueux. Bien que non-croyante, je me suis vraiment sentie acceptée par tout le monde. Ils ont très bien accueilli le fait d’avoir un avis extérieur parce qu’ils considèrent que c’est important. Je suis venue avec un esprit de curiosité et parce qu’il est important que nous mettions nos idées en commun pour construire quelque chose ensemble. Au pré-synode, j’ai senti que tous les jeunes présents avaient envie de participer à la création de l’histoire et prendre part au changement pour relever les défis de notre société en pleine mutation »

Camille

« On a vraiment vu le succès de la méthode synodale, et c’est aussi parce qu’on a mis Jésus au centre qu’on a pu dialoguer et faire émerger un texte dans lequel tout le monde s’est retrouvé et senti écouté. Dans le fond de ce Document Final, on voit vraiment la puissance de l’action de l’Esprit-Saint. La force de ce texte est d’avoir permis à la fois l’expression de convergences fortes mais aussi de nommer les divergences sur certains points. Cela a été enrichissant de voir ce travail collégial et l’évolution du texte entre sa première version et sa version finale ». Adrien

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Eugénie dans son groupe de travail composé de jeunes francophones des 4 coins du monde

« Deux points m’ont beaucoup marquée. Entendre d’autres réalités, comme celles de l’Afrique où les jeunes sont plutôt bien intégrés dans les paroisses, m’a énormément questionnée. Je suis revenue renouvelée dans ma mission pour la pastorale des étudiants dans le diocèse de Rouen. J’ai aussi été étonnée que la question des femmes que je portais revienne si fortement dans le document final. Beaucoup ont fait émerger ce questionnement qui traverse notre réalité contemporaine : « quelle place donner à la femme aujourd’hui ? ». C’est d’abord une question de société, mais à mon avis l’Église doit aussi regarder cela et voir comment permettre aux femmes de déployer peut-être davantage leurs talents, de donner aux jeunes femmes des témoins femmes qui peuvent les inspirer. » Eugénie

« Pour moi, la première leçon de ce pré-synode, c’est que certes les jeunes aiment les événements festifs, mais qu’ils savent aussi répondre présents quand on leur demande de faire quelque chose de sérieux et de réfléchir aux enjeux du monde de demain. Parce que l’on nous a fait confiance, on a vraiment réussi à produire un travail de réflexion tous ensemble en se mettant autour d’une table pour produire un document intéressant qui tient la route. Ce texte a vraiment été fait par des jeunes qui ont pris les choses en main et se sont investis pleinement avec intelligence. Cette semaine de pré-synode en est l’illustration: on est capable d’être ensemble, de dialoguer dans une grande diversité de sensibilités et d’approches… sans clivages ni oppositions idéologiques. » Charles

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Le document final du pré-synode, remis au Pape François lors de la messe des Rameaux, par un jeune panaméen.

« C’est assez représentatif de notre génération d’être en capacité de dialoguer, de chercher ensemble à rendre compte de nos réalités, de discuter paisiblement de nos désaccords et de pouvoir les exprimer. On a pu parler sans tabou, apporter un regard franc et même critique, écrire un texte sans langue de bois qui a été transmis tel quel au Saint-Père. Certes on peut critiquer l’Eglise mais on lui demande aussi beaucoup, on reconnait nos racines, on a besoin d’elle. Et ce qui est très beau, on a senti vraiment un élan. On a vu que l’Eglise pouvait vraiment bouger sur des fonctionnements concrets. On nous a fait confiance et on a vu que nos paroles auraient de l’importance pour le synode. On a aujourd’hui un vrai désir de partager ce document et cette expérience du processus synodal pour qu’il se déploie à tous les niveaux de l’Église »

Anne

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