1 France 100 visages : à la rencontre des croyants
Pendant huit mois, de janvier à août 2015, Marie-Eve Bourgois part à la rencontre des croyants d’aujourd’hui en France, afin de rédiger leur portrait. Elle explique.
A partir de janvier 2015 et pendant huit mois, je vais parcourir les régions de France métropolitaine à la rencontre de 100 croyants pour en dresser leur portrait. Une sorte de radiographie des croyances d’aujourd’hui en France, à rebours des formats de chaînes d’information en continu. Je vais réaliser un documentaire autour du projet ainsi que publier un livre qui rassemblera mes 100 portraits à l’automne prochain. Pendant huit mois, vous pourrez suivre mon parcours sur mes réseaux sociaux ainsi que sur mon site internet.
Les croyants aujourd’hui en France
J’ai choisi de m’intéresser en premier lieu aux croyants car, comme vous le savez, être Musulmans, Juifs ou Catholiques aujourd’hui en France n’est pas chose aisée. On doit faire face aux affaires politiques, aux préjugés, aux actualités. Les Français ont souvent des opinions arrêtées, à tort ou à raison, sur ces croyants qui cristallisent nombre d’incompréhensions. Grâce à ces reportages qui mettront en scène des acteurs nouveaux et inconnus, les Français pourront infirmer ou confirmer leurs idées reçues.
Ce projet de grands reportages est un projet social, culturel et pédagogique qui met la France et les Français au cœur du sujet. Je crois qu’aujourd’hui, beaucoup de personnes ne croient plus en rien. Quand je vivais à New York, mes amis me disaient : “Ne rentre pas en France, c’est morose !“ Beaucoup de jeunes (et de moins jeunes) partent à l’étranger pour découvrir de nouveaux paysages, vivre de nouvelles aventures. Certains partent faire le tour de l’Asie, d’autres, le tour des Etats-Unis. Nous sommes continuellement à la recherche du sensationnel et de l’insolite, le plus souvent dans un pays étranger. La France ne fait plus rêver. Avec cette initiative, j’espère aussi redorer l’image de la France et des Français.
Le journalisme pour moi
J’ai souhaité être journaliste depuis l’adolescence. Le journaliste a un devoir de vérité. C’est pour moi une manière de tenter d’améliorer le monde que l’on connait en dénonçant des injustices par exemple, ou en expliquant certaines problématiques. J’ai fait mes débuts de journaliste au quotidien La Montagne lorsque j’avais 18 ans : j’étudiais le droit quatre jours par semaine et j’étais journaliste les trois jours restants. C’est une passion.
Être journaliste c’est aussi aller à la rencontre de son prochain. L’écouter, essayer de le comprendre parfois, ne pas juger. C’est aussi pour cela que le journalisme a beaucoup de sens pour moi.
Cela ne va pas nécessairement être évident de passer huit mois sur les routes de France sans confort, sans repères. Certaines nuits, je ne saurai pas où dormir. Je vais probablement rencontrer des personnes réfractaires. Mais, quelles que soient les difficultés que je vais rencontrer, je suis convaincue que les rencontres que je vais faire en valent la peine.
Quand on a des rêves, il faut se lancer !
J’aimerais dire aux jeunes qu’il ne faut pas perdre espoir. Le monde tel qu’il est aujourd’hui n’est pas forcément celui dans lequel ils aimeraient vivre, mais ils peuvent le faire changer. Tenter de l’améliorer à leur propre niveau en essayant chaque jour de devenir meilleur. Ils doivent prendre leur destin en main. S’ils ont des rêves, des envies, qu’ils se lancent ! La vie est courte, mais s’ils sont patients, déterminés et courageux, des choses magnifiques se présenteront sur leur chemin. Ils peuvent et ils doivent rester positifs, s’attarder sur les belles choses de la vie plus que sur les douleurs, les peines, les incompréhensions. La vie est un combat, et ils peuvent le gagner.
Marie-Eve
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Commentaires
A toi la parole.
Formidable projet au plus près d’une proximité que tant de gens occultent au profit d’une interprétation qui les sert… Nous vous souhaitons belle route, chouettes rencontres sur votre chemin d’Emmaüs du XXI eme siècle! Beau voyages dans nos périphéries du réel! Marie Hélène roblès
Mes chaleureux encouragements pour cette belle initiative, à la rencontre de nos frères humains, de leur croyance et leur espérance, en ces temps si sensibles. Que ce « road movie spirituel » soit pour vous, pour ceux qui s’ouvriront à vous et ceux qui vous liront, un chemin de partage fraternel et une occasion de croissance dans la compréhension de l’autre. Qu’il vous apporte de grandes joies ! 🙂
Merci pour ces gentils mots. Le début de l’aventure est déjà très encourageant ! Je rencontre chaque semaine des personnes très positives et bienveillantes qui ont foi en l’avenir et qui souhaitent partager leur expérience afin de faire grandir la société française et de la mener vers un avenir plus tolérant. J’espère que vous avez l’occasion de lire ces témoignages et de suivre ce grand reportage humain sur le site internet http://www.1france100visages.com.
Très intéressant et passionnant, dans notre église, nous nous réunis dans le cadre du synode de Créteil, la 3ème et dernière réunion était consacrée, aux constats, évaluations et propositions pour apporter un changement de notre église. J’étais dans une équipe où plusieurs avaient déjà eu des responsabilités dans l’église. Je me suis investie il y a plusieurs années au niveau des réfugiés au sein d’une des paroisses de Maisons-Alfort. Par la suite, je me suis occupée de mon fils et aussi d’une maman handicapée durant plusieurs années. J’ai toujours continué à pratiquer, mais je ne me suis plus attachée à une église, j’allais à la messe dans une des paroisses de ma ville, en fonction de mon emploi du temps. Je me suis rendue compte des difficultés 6 l’accueil n’était pas toujours chaleureux et les chrétiens vivaient dans un cercle fermé. Je voyais les mêmes personnes occupaient les mêmes responsabilités. D’autre part, les paroissiens ne sont pas toujours informés sur les formations notamment pour approfondir notre foi. Il faudrait aussi des réunions interreligieuses, pour mieux se comprendre …Je souhaiterais un accompagnement des personnes homosexuels, des personnes divorcées Il serait nécessaire de donner plus de pouvoirs aux femmes : des femmes diacres.J’aime beaucoup notre Pape François ET JE SOUHAITE qu’il fasse changer notre église, il est vrai que nous avons une curie trop rigide !
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