Cédric, 29 ans, diacre : entre les études et la paroisse
Vous avez toujours voulu tout savoir sur la vie quotidienne d’un futur prêtre ? Suivez les chroniques de Cédric de la Serre ! A 29 ans, il a été ordonné diacre en juin dernier, ce qui lui permet déjà, avant de devenir prêtre dans un an, de célébrer des baptêmes, des enterrements, de proclamer des homélies à la messe … Voici quelques aspects de sa vie quotidienne !
L’organisation de mes journées, durant l’année que je passe comme diacre – entre mon ordination diaconale en juin dernier et mon ordination sacerdotale, qui pourrait être l’année prochaine – est partagée entre deux missions distinctes : l’essentiel de mon temps est consacré à des études universitaires, et la seconde moitié du temps va à un ministère de diacre en paroisse. Ce dernier est celui qui est le plus visible pour les paroissiens : prédications à la messe, baptêmes, préparations au mariage, enterrements, catéchèses…
Diacre en paroisse
Ce sont de belles missions, que j’aime accomplir et que je trouve pleines de sens. J’ai une grande joie à annoncer l’amour de Dieu à mes paroissiens (parce que, pour résumer, c’est bien de cela qu’il s’agit, aussi bien dans les prédications, les préparations au mariage et les autres ministères qui me sont confiés : annoncer l’amour de Dieu), amour qui se manifeste sous des formes diverses à chacun et à chaque étape de la vie. C’est beau, je trouve, de consacrer l’essentiel de mon temps à parler de l’amour !
Voilà pour ce qui relève de mon ministère proprement diaconal. C’est divers et donc aucune journée de ressemble vraiment à une autre.
Des études originales
A côté de cela, ce qui structure l’essentiel de mes journées, durant la semaine, et qui constitue comme la face immergée d’un iceberg, ce sont les études. Il s’agit là d’un mode de vie tout à fait ordinaire pour un étudiant : je vais en cours à la fac, j’ai des TD en petit groupe et des cours magistraux en grand amphi, des examens à passer, un bulletin de notes et à la fin, normalement, un diplôme. Rien que de très banal ici – et tout les étudiants s’y retrouvent – si ce n’est que les matières étudiées sont un peu originales. Un exemple ? « D’Origène à Grégoire de Nysse, l’esprit grec au service de la foi chrétienne ? ». Un titre un peu barbare pour un sujet en fait très intéressant qui mêle l’histoire, la théologie et même un peu de grec.
Ce que j’aime, dans mes études, malgré une certaine sécheresse inhérente, et, parfois, le stress des examens (!), c’est que ce sont des études que je trouve pleines de sens, très riches : le fil rouge est de voir comment Dieu nous exprime son amour, comment nous nous y prenons pour y répondre (souvent bien maladroitement) et comment Dieu essaie toujours de ramasser les pots cassés. Étudier cela, passer des heures sur cela est en fait très touchant. Ce ne sont ainsi pas des études qui ne touchent ou ne structurent que l’intelligence, mais aussi, et peut-être surtout, le cœur et l’âme.
La prière quotidienne
D’ailleurs, en parlant de cœur et d’âme, le « troisième mi-temps » qui occupe mes journées, c’est la prière. Je la vis comme un cœur à cœur avec le Christ, un moment privilégié qui unifie tout le reste et lui donne son sens. Oui, la vie d’un diacre, quoi qu’il fasse, est pleine de sens ! Mais cela seulement si l’on saisit qu’elle est reliée par des liens d’amour avec le Seigneur. Ainsi, chacune de mes journées commence par un temps long dans l’église de ma paroisse, encore vide, dans laquelle raisonnent les bruits de la ville qui s’éveille. C’est vraiment un moment privilégié qui me demande parfois (souvent ?) un peu effort, mais est source d’une grande joie et d’une grande paix. Je le vis comme un moment d’immersion dans l’amour.
Après cela, mes journées sont ponctuées, structurées, par ce que l’on appelle la Liturgie des Heures, ou le bréviaire, ces ensembles de petites prières – surtout des psaumes – qui permettent de s’arrêter, au cœur des activités de la journée, pour me recentrer sur l’essentiel, pour me remettre face à ce qui donne sens à tout ce que je fais. C’est comme une respiration, une grande bouffée d’air frais.
Enfin, sommet de tout et moment le plus précieux, la messe quotidienne, soit à la paroisse soit ailleurs, mais toujours calme et très priante. La messe, finalement, résume bien ce qu’est ma vie : une recherche d’une vie intime avec le Seigneur, d’écoute de ce qu’il veut me dire, de communion avec lui et avec tout son peuple, et d’appel à l’annoncer au monde entier.
D’ailleurs, une de mes joies, c’est que c’est le diacre qui, à la fin de la messe, envoie toute l’assemblée.
Cédric de la Serre, 29 ans
1er épisode du Journal d’un jeune diacre : l’ordination, « une grande joie » !
2ème épisode : Un séjour en Terre sainte
Journal d’un jeune diacre
Journal d’un jeune prêtre
Qu’est-ce qu’être diacre ?
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A toi la parole.
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