Rencontre Nationale des Chrétiens en Grande Ecole : “De la tristitude à la béatitude”
Plus de 1000 étudiants se sont rassemblés à Angers les 6 et 7 février pour un week-end de prière, de formation et de rencontre autour du thème “Dans la fragilité, la Joie ? De la tristitude à la Béatitude”. Retour sur l’événement avec Marie Le Bihan, vice-présidente de CGE cette année.
La RN, c’est la Rencontre Nationale de Chrétiens en Grande École ! Deux journées qui ont rassemblé plus de mille étudiants de toute la France à Angers, les 6 et 7 février, pour un week-end de prière, de formation et de rencontre. Cette année nous avons choisi le thème Dans la fragilité, la Joie ? De la tristitude à la Béatitude. C’est une richesse pour nous d’avoir l’occasion d’approfondir notre foi en nous rassemblant, de partager sur nos combats quotidiens en tant que jeunes chrétiens en école.
Pourquoi ce thème ?
Créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, l’homme a perdu par le péché sa communion avec son Créateur. Blessé dans sa capacité de relation, fragile et insatisfait, il garde une soif insatiable de communion pleine et entière, source de toute joie.
Au cours de cette Rencontre Nationale de Chrétiens en Grande École, nous avons abordé ce sujet : « Dans la Fragilité, la Joie ? De la Tristitude à la Béatitude ». L’apposition de ces deux termes peut paraître surprenante, voire contradictoire. Les concilier est notre défi !
Sans cesse, nous faisons l’expérience de nos limites physiques, psychiques, spirituelles, temporelles… Malgré nos efforts, notre vie reste fragile. Loin de laisser ce constat nous déprimer, nous recherchons la joie malgré nos faiblesses.
Voir la réalité telle qu’elle est et accepter nos limites constitue le premier pas sur un chemin de vie et d’espérance. Nos faiblesses nous ouvrent à la relation, à une rencontre profonde et vraie : révéler sa fragilité et accepter celle de l’autre est la clef de la confiance, de l’amitié. Ce regard vrai invite à ne pas nous enfermer dans notre jugement et celui des autres, à nous laisser aimer par Dieu. Le Christ incarne ce regard : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. » (Mc 2,17). Ce faisant, il rend possible la communauté et la communion, sans lesquels nous ne pouvons pas vivre.
Jésus s’est fait proche, acceptant de vivre la fragilité humaine jusqu’à mourir sur la Croix, pour venir à notre rencontre. De même, l’homme doit reconnaître sa juste place (accepter ses fragilités et ses forces) pour trouver le Christ et l’accueillir.
La reconnaissance de nos fragilités est aussi un sujet qui touche notre société toute entière : culte de l’efficacité et de la performance, tentation de toute-puissance, éloignement des plus faibles… La redécouverte et l’acceptation de nos faiblesses sont une porte vers une société plus humaine et plus juste. L’Église doit apporter cette bonne nouvelle à notre monde. À notre mesure, nous voulons constituer cette communauté joyeuse, confiante et porteuse d’espérance que le Christ convoque !
Nous voulons redécouvrir le cri du psalmiste « Rends-nous la joie de ton salut » (Ps 51, 12), avec lui, savoir reconnaître les merveilles que le Seigneur fait pour nous.
Ma première RN ?
J’avais entendu parler de la RN qui avait eu lieu à Paris en 2014, puis étais allée à Ecclesia Campus à Grenoble en 2015, une sorte de gigantesque RN, que CGE co-organise avec le réseau des étudiants de France et qui a rassemblé plus de 2 600 étudiants !
J’en retiens une immense gratitude pour tous ceux, si discrets, qui avaient organisé ces journées, riches en rencontres, ces journées nous font faire le plein d’énergie, qui nous remplissent du désir de mieux servir le Christ, qui nous rappellent qu’un chrétien n’est jamais seul : nous sommes l’Église militante ! J’ai été très impressionnée par la soif de découvrir le Christ qui anime les étudiants, quelle que soit leur histoire. J’en suis également ressortie avec l’intime conviction que, si nous étions si nombreux, c’est que nous avions besoin de mieux connaître le Seigneur, grâce à la prière, grâce à la formation reçue, grâce aux témoins qui venaient nous révéler Ses œuvres, pour ainsi mieux L’aimer. Et que cela seul nous comblait profondément.
Comment s’est déroulée cette RN ?
Merveilleusement ! Les étudiants sont arrivés tôt le samedi matin, directement du car pour ceux qui venaient de loin, après une nuit dans les familles pour ceux qui étaient arrivés la veille. Gros petit-déjeuner pour tout le monde, et c’était parti !
Marie-Hélène Valdant a mis en scène le thème à travers un court spectacle humoristique, qui nous a fait goûter, dans un style imagé, le bonheur de s’en remettre entièrement à Dieu, comme un enfant. Puis Mgr Blanchet et Fred Poché, philosophe, nous ont permis de découvrir les nombreux aspects de la question : “Dans la fragilité, la joie ?” afin d’y répondre plus largement. Et enfin, pour bien terminer la matinée, grande Messe tous ensemble !
Le temps du repas a également été l’occasion pour les étudiants de passer au forum des associations – À bras ouverts, la DCC, Welcome to Paradise, les MEP – nombreuses sont celles qui sont venues discuter avec les étudiants pour leur proposer de s’engager pour le Christ au service des plus fragiles !
L’après-midi était consacré aux ateliers animés par les CC (communautés chrétiennes). En petits groupes, ils permettent de se pencher sur un sujet plus précis, en lien avec le thème du week-end. “Il en faut peu pour être heureux !”, “Plaisir ou sainteté : faut-il choisir ?”, “Cop21, écologie de l’environnement et écologie humaine”, “la vertu de l’espérance”, une trentaine d’ateliers, pour tous les goûts ! Ont suivi les temps de prière, également animés par les CC. Après le dîner, la veillée nous a trouvés tous réunis pour méditer en chantant les vies de Saint Jean Paul II, Chiara Luce et Maximilien Kolbe.
Le dimanche a commencé par huit tables rondes où s’étaient répartis les étudiants, autour de témoins : Sophie Lutz pour témoigner de l’accueil du handicap dans une famille, les petites soeurs de l’Agneau pour nous parler de la pauvreté dans la vie religieuse, Madame Rochette de Lempdes pour nous apprendre à consentir à l’épreuve et en faire un chemin de joie, et bien d’autres encore ! Après le déjeuner et le flashmob sur les marches de la Cathédrale, nous avons clôt notre rassemblement par une Messe d’envoi, présidée par Mgr Delmas.
Au-delà de ce riche programme, ces deux jours ont été remplis de la joie de se retrouver, de la joie de recevoir l’enseignement du Christ qui ouvre nos coeurs, de la joie de se donner ! Le ton a tout de suite été donné par le dévouement sans borne des quatre-vingts volontaires, sans qui rien n’aurait été possible ! Sans compter l’accueil généreux des familles qui ont hébergé plus de 650 étudiants. Chacun est reparti le regard lumineux, affermi dans la foi : tels les sarments de la vigne du Christ, nous avons besoin de nous ressourcer pour être des témoins de son amour dans notre quotidien !
Comment mon engagement à CGE vient-il nourrir ma vie étudiante ?
J’ai toujours considéré, et expérimenté, que mon apostolat – à CGE ou dans mon école – découlait directement de ma vie intérieure d’amitié avec le Christ. Je n’ai donc jamais trop réfléchi aux liens que peuvent entretenir ces deux facettes de ma vie. Je crois simplement que mon engagement au Bureau National de CGE me soutient dans ma vie de foi, me rapproche du Seigneur – comme chaque lieu où Il nous envoie – et qu’ainsi ma vie étudiante elle-même s’en trouve enrichie.
De plus, je crois que chaque jeune engagé a besoin de lieux où il se ressource davantage et de lieux où il donne davantage : CGE c’est un peu ça ! On se retrouve tiré vers le haut par d’autres étudiants, on partage nos combats, mais aussi notre joie de voir le Seigneur agir là où on ne s’y attend pas ! Et puis c’est un tel privilège de pouvoir prendre part à Sa moisson !
Qu’ai-je envie de dire aux jeunes catholiques ?
Tant d’autres l’ont fait avant moi, et si bien, je ne me sens pas très bien placée !! Alors j’aimerais simplement leur rappeler combien le Seigneur les aime. Souvent je médite sur le commencement du monde : la Trinité, parfaitement heureuse, vivant de cette relation d’amour entre les personnes divines, cette Trinité qui crée l’homme pour que lui aussi trouve sa joie dans l’amour que Dieu a pour lui, et qu’il fasse ainsi la joie de son créateur. Il faut y repenser souvent, dans le silence de notre cœur, sentir se poser sur nous cette main de Celui qui nous aime tant et qui, pour nous assurer le bonheur éternel, a choisi de mourir pour nous.
Apprenons à passer du temps avec Lui, à nous faire tout petits, pour recevoir les torrents d’amour qui attendent à la porte de notre cœur. Qu’il est bon de vivre dans Ses bras ! Entendons-Le nous dire sa joie de voir notre désir de L’aimer, entendons-Le nous redire qu’Il nous attend pour mener à Lui tous ses enfants, pour faire Son bonheur et Le leur. Apprenons à voir chaque chose avec son regard.
Chacun des gestes d’amour que nous posons – dans nos amitiés, nos apostolats, notre vie affective – devient alors un moyen de Le voir sourire, de L’entendre nous remercier. Si nous vivons de Sa présence en nous, confiants comme un enfant qui tient la main de son père, Il fera de nous des saints ! Et notre monde a besoin de saints qui lui rappellent l’amour infini de Dieu.
Liens utiles :
Le site internet de Chrétiens en Grande Ecole
Page Facebook de Chrétiens en Grande Ecole
Commentaires
A toi la parole.
les CGE sont tous des bourgeois plein de tunes
et bien rangés dans leur future carrière bourrée de fric
donc rien à voir avec l’Evangile !
Je reponds à castaner. says
Il reste que Ça demeure un jugement
Dîeu seul voit le Coeur et l’intention
La générosité inconnue
Dîeu voit au delà “des apparences ”
On existe là à notre place chacun
Toi aussi restés y bien et réalise là meme la volonté de Dîeu sur toi
Union de prieres
castaner. says l’évangile est pour tous, sans discrimination ,moi je suis pas riche par l’argent mais par la parole de Dieu et la lecture de la bible , et pour moi l’important c’est qu’il n’y a pas de classe social dans la foi il ne faut pas oublier que Christ à donné sa vie pour nos tous !
Je trouve au contraire les paroles de Marie pleines de sagesse et centrées sur l’Evangile!
Tout à voir avec l’Evangile, et heureusement.
Dieu nous place dans des lieux extrêmement divers pour pouvoir justement annoncer son Evangile “à temps et à contre-temps”. Chacun sa mission sur cette terre 😉
Votre commentaire , Castanet , est empreint de tristitude
Ce doit être bien dur de vivre avec ce sentiment d’injustice dans le cœur quotidiennement
Ces journées sont là pour rappeler à tous ces brillants étudiants dont vous devez être je pense que l’amour du Christ est là avec nous et pour nous chaque jour et qu’il nous enveloppe si nous laissons entrouverte une petite porte dans notre cœur. et que cet
lisez ces quelques lignes de l’Evangile Matthieu 7–1
Votre commentaire , Castanet , est empreint de tristitude
Ce doit être bien dur de vivre avec ce sentiment d’injustice dans le cœur quotidiennement
Ces journées sont là pour rappeler à tous ces brillants étudiants dont vous devez être je pense que l’amour du Christ est là avec nous et pour nous chaque jour et qu’il nous enveloppe si nous laissons entrouverte une petite porte dans notre cœur. et que cet amour vous le répercuterez sur nos frères en Christ , et le feront même ceux qui sont ou seront “bourré de frics”
lisez ces quelques lignes de l’Evangile Matthieu 7–1
Mon fils a participé à ces magnifiques journées.
Il a travaillé pour poursuivre ses études et c’est un jeune heureux et généreux
Pax Christi à vous Castaner
Je sors à l’instant d’une réunion avec le Restaurant Universitaire qui a accueilli les jeunes pour les repas du samedi. Il nous ont témoigné à quel point ils ont été touché par cette Rencontre, par la Joie qui émanait des participants, la simplicité de la relation… Ils nous attendent dès que possible !!
Je suis profondément heureux de m’être mis au service d’une jeunesse rayonnante, prête à s’engager pour construire une belle société.
Deos Gracias !
Voir des jeunes chrétiens oeuvrer pour le Christ me comble de joie au plus profond de mon coeur. J’espère que ces initiatives vont perpétuer dans le temps, et que tous trouveront la foi au travers de ces expériences afin d’apporter la bonne nouvelle.
Laus deo
CG