Ma vie, je veux en faire quoi ?

Depuis quelques années, la session « Choisir sa vie » permet aux 18-25 ans de mieux se connaître, afin de trouver leur voie et de se construire.

David, dans le management de projet après avoir fait une école d’ingénieurs, y a participé.

Voir aussi le témoignage de Christophe

Il y a une question que je me suis parfois posée durant mes études, mais je me rends compte aujourd’hui que mes réponses étaient souvent partielles, sans véritable réflexion. Comme une porte que je n’avais jamais vraiment osé ouvrir de peur de voir où elle me menait.

Je sais que je n’étais pas le seul, on n’a jamais vraiment trouvé de réponse claire. On procrastine, on la repousse, car oui c’est une question qui fait toujours peur, celle qui concerne la vie professionnelle, le travail. On a beau “être préparé”, plus on se rapproche de la fin des études, plus “c’est flou”. Puis, une fois “qu’on y est”, on se retrouve “au pied du mur”,  et la première question qu’on se pose c’est “et maintenant, je fais quoi?”

Foncer tête baissée ?

Souvent la première réaction, c’est “foncer tête baissée”, de façon plus ou moins réfléchie, se dire “le temps est compté – vite – je dois trouver un travail – là – dans l’immédiat – sinon je suis foutu”, et c’est plutôt violent. Bienvenue dans “le monde des grands”…  et en plus “je ne suis pas le seul”, il y en a de nombreux des “comme moi” – mêmes études mêmes compétences – et il faut pouvoir se différencier, mais “comment?”

Se prendre en main et être acteur de sa vie

Je me suis rendu compte qu’en réalité, la véritable question à se poser est toute autre, plus profonde: “Mais au fond, moi ma vie, je veux en faire quoi ?”
C’est une fois cette question répondue, ne serait-ce qu’esquissée, que j’ai pu mieux respirer. Car trouver une réponse à cette question c’est se prendre en main et accepter d’être acteur de sa vie. C’est une bouffée d’air pur qui éclaircit l’esprit, c’est un véritable tapis rouge de raisonnement qui se déroule, c’est le cap que devra tenir mon bateau !

Projet professionnel mais aussi personnel

Cette question comporte d’ailleurs deux dimensions : le projet professionnel et le projet personnel. Les deux sont importantes et indissociables comme les deux faces d’une pièce en équilibre. Pour y répondre, j’ai dû apprendre à me connaître, à me comprendre, et surtout à me convaincre. Je ne vais pas vous mentir, c’est complexe de réfléchir sur sa vie passée et future, et surtout… de prendre une décision. La vie est une suite de choix. Décider c’est avancer. En entretien, quand je me présente, j’explique souvent que “ma vie est une suite de décisions, décider c’est faire un pas en avant vers l’une des nombreuses portes ouvertes. C’est aussi des opportunités que j’ai saisies, que j’ai su créer ou accepter”.

Session “Choisir sa vie”

La session “Choisir sa vie”

Mais ces portes ouvertes, il faut savoir les voir. « Choisir sa vie » fut une de ces portes ouvertes. Il est vrai que j’ai eu du mal à l’ouvrir entièrement tout seul, que j’y suis peut-être allé à reculons “pour faire plaisir à mes parents” désemparés devant la situation, le moral un peu dans les chaussettes, en pensant que j’allais “perdre mon temps” au lieu de répondre à des offres d’emploi. Mais je l’ai acceptée et j’en suis ressorti plus serein et plus confiant.

“Il n’y a rien de plus précieux qu’une aide extérieure”

Durant cette retraite, j’ai su “prendre le temps” pour réfléchir à cette double question. J’ai découvert qu’il n’y a rien de plus précieux qu’une aide extérieure, rien ne vaut cet esprit de travail positif et productif, le regard de l’autre, les conseils sincères, le partage, l’écoute et les moments de calme spirituel, loin de tout, pour faire le point.

L’échange au cours de la session fut très important, les objectifs que je me suis donnés tout en aidant les autres personnes ; m’engager dans le temps ; ont été des actes forts et moteurs. J’ai donné des conseils mais j’ai eu l’impression d’en recevoir bien plus et j’ai pu reconstruire et affermir ma confiance en moi que les mois précédents de recherches avaient durement mis à l’épreuve.

Depuis, j’arrive à faire “la différence”, j’ai mes “outils” pour aller de l’avant et convaincre durant mes entretiens d’embauche, car je peux argumenter mon parcours, partager ma vision et mettre en avant mes capacités.

“J’ai pris mon courage à deux mains”

D’ailleurs, aujourd’hui je suis à Sydney en Australie, j’ai pris mon courage à deux mains pour vivre une expérience que j’estime essentielle dans ma vie, et je sais que je trouverai les arguments pour mettre en valeur cette période dans mon parcours professionnel. J’ai choisi  de poser sa démission dans la boîte de consulting en management de projet dans laquelle je travaillais pour partir en Australie avec le visa PVT, qui permet aux jeunes de partir à l’étranger pour faire une découverte culturelle et touristique tout en étant autorisés à travailler pour financer leur voyage.

« Choisir sa vie » fut pour moi une porte ouverte que je souhaite proposer à tout le monde, y aller c’est le courage de prendre le temps au bord de sa route et oser faire le point pour mieux la continuer.

David van de Maele

 Liens utiles :
Le site internet de la session « Choisir sa vie »
La page Facebook de « Choisir sa vie »

Voir aussi le témoignage de Christophe