L’été avec le MRJC, agir en rural !

Le MRJC (Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne) organise cet été une cinquantaine de camps partout en France. Parmi eux, le camp chantier de Champagne-Ardenne fête ses 15 ans. Depuis sa création, il a permis à près de 800 jeunes de suer en maniant la pelle et de vivre des expériences uniques en collectif ;-). Cette année, 70 jeunes ont déplacé 100 tonnes de concassés avec des brouettes pour construire un minigolf dans l’écomusée de la forêt d’Orient à Brienne-la-Vieille au service de l’économie locale.

Nous avons interrogé trois de ces jeunes, Louise, Julie et Jacques, qui ont décidé d’enfiler les chaussures de sécurité et de se lancer dans cette belle aventure.

Qu’est-ce qu’un camp chantier ? Qu’est-ce qu’on y vit ? Quel est son but ?

Julie : Le but du chantier, c’est de rénover l’espace rural ! Pour ne pas oublier que c’est bon de vivre à la campagne.

Jacques : Ça montre aussi la motivation des jeunes !

Julie : C’est la preuve qu’on n’est pas tous mous, on déconstruit les préjugés sur la jeunesse que certains croient molle et qui ne veut rien faire. On se prouve aussi à soi-même qu’on peut faire beaucoup plus qu’on ne l’aurait cru ! Surtout à plusieurs, on avance beaucoup plus que tout seul.

Louise : On rencontre aussi des gens supers.

Jacques : Il faut préciser avant tout qu’on est tous bénévoles sur ce chantier ! On n’est pas payé !

Louise : C’est vrai, on fait ça pour le plaisir. On y vit des temps de partage tous ensemble, que ce soit dans les jours de repos ou dans les jours de travail (1 jour sur 2). Au total ça dure 2 semaines. Y’a pas mal de camps où on ne fait que s’amuser… là, malgré le travail, on rigole bien !

Qu’est-ce que vous avez appris ? Est-ce que vous avez des souvenirs inoubliables ?

Louise : On a appris à couler du béton ! On apprend à découvrir les autres sous de nouvelles facettes.

Julie : C’est atypique aussi de dormir sous tente à même le sol, de manger par terre, ça bouscule nos habitudes ! On se dit que les tables, les chaises c’est du luxe !

Jacques : Les chaises et les tables c’est quand même pratique mais c’est vrai qu’on se rend compte qu’on peut vivre sans la technologie, sans les portables…

Quel rapport vous avez avec la spiritualité en camp ?

Louise : Tous les jours on nous donne une phrase de sens sur la vie autour de laquelle on peut réfléchir. Ca trotte dans notre tête toute la journée, même en travaillant, et on en peut discuter ensemble. C’est des questions qu’on ne se pose pas habituellement et ça fait du bien de pouvoir partager, on se fait confiance alors c’est plus facile.

Julie : On anime la messe dans le village qui nous accueille à chaque camp. Ça fait plaisir aux paroissiens et à nous aussi, parce que c’est un moment où on célèbre tous ensemble !

Qu’est-ce que vous attendez quand vous venez en camp chantier MRJC ?

Jacques : De repartir avec pleins de souvenirs mais surtout de réussir à terminer le chantier et d’en être fier.

Julie : Nos parents et nos grands-parents sont très fiers de nous quand ils voient le résultat.

Louise : Et on sait que quand ça va se terminer, on aura notre coup de blues… C’est dur de se retrouver tout d’un coup seul chez soi alors que l’on a vécu des choses énormes avec les copains.

Louise, Julie et Jacques

Et après le camp chantier, vous reviendrez sur les lieux ?

Louise : Bien sûr, on viendra jouer sur les pistes de minigolf qu’on a nous-même construits.

Julie : On pourra aussi venir avec notre équipe MRJC lors de mercredi à thème. On pourra faire des sorties « Nature » avec d’autres jeunes pour les sensibiliser à l’environnement.

Vous faites le camp chantier avec le MRJC, et est-ce que vous avez d’autres engagements au sein du MRJC de Champagne-Ardenne ?

Louise : Il y a la possibilité de faire une équipe, c’est une autre façon de se retrouver entre potes. Il y a aussi un autre camp en hiver.

Jacques : Et puis on peut se former au BAFA. En ce moment je profite… mais j’aimerais bien avoir le diplôme pour animer.

S’il y avait une chose que vous souhaiteriez partager aux lecteurs, quelle serait-elle ?

Julie : Ici, on rencontre beaucoup de personnes et de vivre avec les autres, ça fait grandir ! Les vrais gens remplacent les réseaux sociaux et ça fait du bien on se reconnecte à la réalité !

Jacques : De vivre un camp comme ça, ça change les gens… ça change le monde.

Propos recueillis par Hugues Boiteux (Secrétaire National au MRJC)

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