Terre Sainte 2009 : « Des pierres vivantes »
Juillet 2009. À la fin de ma première année d’études, mon aumônerie nous invite à un pèlerinage en Terre Sainte : pour moi, une étape importante vers une foi adulte.
La Terre Sainte, c’est d’abord le sol sur lequel a marché le Christ. La marche dans le désert, proposée dès notre arrivée, ainsi que le séjour au bord du lac de Tibériade, ont été une belle mise en route.
Outre la beauté des paysages et les temps de silence proposés, l’aspect atemporel de cette nature nous permet sans difficulté d’imaginer le Christ dans ces lieux, foulant ce même sol, ou prêchant au bord de ce même lac.
Par ailleurs, la découverte de certains lieux et de détails très concrets de la vie quotidienne en Terre Sainte a mis en lumière l’ancrage historique des récits des Évangiles: Dieu n’a pas seulement donné des grands principes moraux abstraits, mais il a habité parmi les hommes, et a parlé, partagé, prié avec ses contemporains.
La première découverte de ces « pierres » de Terre Sainte fut donc pour moi l’occasion d’un nouveau regard sur ma foi, me donnant le goût de relire la Bible, en y posant toujours un regard neuf, et en me rappelant la réalité de l’Incarnation.
Les premiers témoins et des générations de croyants
Même si on y découvre la terre du « Jésus historique », un pèlerinage en Terre Sainte ne doit pas seulement être une visite dans un passé figé.
Au contraire, ce pélé m’a montré que l’important, ce ne sont pas tellement les « pierres » sur lesquelles a marché le Christ, mais les « pierres vivantes ». Celles-ci désignent notamment les générations de croyants qui se sont succédées depuis des millénaires sur cette Terre : le peuple juif, auquel Dieu s’est peu à peu révélé ; les disciples, qui ont suivi le Christ ; les premiers chrétiens, qui ont témoigné de leur rencontre avec le Ressuscité.
Un des moments forts de mon pèlerinage fut la rencontre avec des chrétiens vivant dans un village du nord d’Israël, sans doute des descendants de ces premiers témoins et qui, malgré la situation difficile de ce pays, ont gardé une foi forte. Et, dans des lieux importants (le lieu de la Nativité, le Saint Sépulcre…), qui ont fortement changé depuis 2000 ans, on trouve la trace des hommes et des femmes du monde entier qui n’ont cessé d’y venir en pèlerinage.
Un appel pour nous, chrétiens
« Vous aussi, comme pierres vivantes, entrez dans la construction de la demeure spirituelle » (1P 2, 5). Ces « pierres vivantes », ce sont aussi nous, les chrétiens appelés aujourd’hui. Cet appel, que j’ai entendu au détour d’une lecture lors de ce pèlerinage, a reçu en moi un vrai écho, et j’ai essayé d’y répondre depuis cinq ans.
Ce pélé fut une vraie expérience d’Église : la rencontre avec de nombreux jeunes de différentes sensibilités, la prière quotidienne (laudes, messes, lecture de la Bible), la vie communautaire… autant d’éléments qui sont devenus essentiels dans mon quotidien, et que j’ai eu la chance de continuer à vivre à mon retour en France.
Et, depuis quelques mois, j’ai la joie d’apporter un peu de mon aide à l’organisation du Pélé en Terre Sainte 2014. Membre de la commission Liturgie, j’essaie de réfléchir à la manière de rendre belles les célébrations qui y seront proposées, pour qu’elles permettent un vrai cheminement spirituel. Pour cela, je puise notamment dans les souvenirs forts de ce beau pèlerinage et les expériences d’Église vécues depuis. C’est ensuite la grâce de l’Esprit qui fera que chacun, je l’espère, rentrera de ce pèlerinage en ayant été touché par une parole ou un geste, qui portera longtemps des fruits.
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