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Les 50 ans du concile Vatican II !

Publié par jeunescathos le 20 mars 2012 - Événements, Vie de l'Eglise

Le 11 octobre 1962, s’ouvrait le concile Vatican II : l’anniversaire de l’événement fera l’objet d’un certain nombre de célébrations dans l’Église catholique tout entière. A Lourdes, un rassemblement national se tient les 24 et 25 mars. Mais de quoi s’agit-il au juste ? En quoi cet événement concerne-t-il encore les chrétiens d’aujourd’hui ? 

Le concile Vatican II (1962-1965), c’est à la fois un événement et un ensemble de textes.

Vatican II

N.N/KNA-Bild/CIRIC

L’événement, c’est le rassemblement (c’est le sens du mot concile, équivalent latin du terme grec synode) des évêques du monde entier (on parle de concile œcuménique), à l’invitation du pape, pour réfléchir ensemble et élaborer des textes qui vont s’imposer à l’Église tout entière.

L’événement ? Tous les médias sont présents, le 11 octobre 1962, pour photographier et filmer les 2500 évêques, les théologiens et les observateurs chrétiens non catholiques qui sont présents. L’élaboration des textes se passe à peu près comme dans un parlement. On dispose d’un texte provisoire et les orateurs proposent des amendements pour le modifier et l’acheminer vers une version qui devra faire l’objet de l’approbation la plus large (au moins les 2/3 des voix). Les travaux se passent, de 9h à 12h environ, dans la grande nef de Saint-Pierre de Rome (d’où le nom du concile) où ont été montées des tribunes. L’après-midi, ce sont les réunions des commissions (évêques et théologiens), chacune étant responsable d’un ou plusieurs textes. En soirée, les experts donnent des conférences, les évêques se rencontrent librement et nouent des contacts avec les observateurs non catholiques. Ces liens informels auront une grande importance dans l’évolution des esprits !

Les textes ? Il y en aura 16, touchant un grand nombre de sujets.

Quatre constitutions sur l’Église, la Révélation, la liturgie et l’Église dans le monde de ce temps.

Neuf décrets sur les évêques, le ministère et la vie des prêtres, la formation des prêtres, la vie religieuse, l’apostolat des laïcs, les Églises catholiques orientales, l’œcuménisme (dialogue entre chrétiens), la mission, les moyens de communication sociale.

Trois déclarations (textes adressés au monde entier) sur la liberté religieuse, les relations de l’Église avec les religions non chrétiennes, et l’éducation catholique.

Quel a été l’effet du concile ?

On est passé d’une Église quelque peu frileuse, repliée sur soi, à une Église ouverte sur le monde et sa vie. Les fidèles sont devenus participants de la liturgie, ont développé leur sens communautaire et ont appris à se nourrir de la Parole de Dieu, évêques, prêtres et laïcs se sont rapprochés fraternellement. Peut-être, me direz-vous, ce tableau apparaît-il trop idéal et ce qu’on connaît des réalités ecclésiales ne lui correspond pas. Pourtant, du progrès a été fait et nous restons une Église en chemin, qui a à apprendre chaque jour de son Seigneur.

Daniel Moulinet

 

Daniel Moulinet, prêtre du diocèse de Moulins et professeur d’histoire à l’Université catholique de Lyon (Faculté de théologie). Il a publié le livre Vatican II raconté à ceux qui ne l’ont pas vécu  aux éditions de l’Atelier.

 

 

Liens utiles

Vatican II : objectif 50 ans (le blog pour préparer l’anniversaire du concile)
Dossier sur l’anniversaire du concile Vatican II
Déroulement du concile Vatican II
Schéma des textes du concile Vatican II
Textes et documents de référence sur le concile Vatican II

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Commentaires

A toi la parole.

  1. Raymond says: mars 20, 2012

    Quels sont les fruits du Concile? Regardez objectivement autour de vous: moyenne d’âge dans les célébrations? A part Paris et les grandes villes, c’est le désert, allez dans les campagnes. Les obsèques dans mon diocèse sont faites par des laïcs. La liturgie est devenue d’une platitude effarante. Les liturgies sont devenues intellectuelles: paroles, paroles, paroles…Où sont les sens, la beauté, l’harmonie, le coeur n’est plus touché. La musique: de gentilles ritournelles infantilisantes, l’encens qui fait si bien ressentir le sacré: évacué, ça fait trop tradi. L’harmonie des gestes et déplacement: ça bouge dans tout les sens et plus ça bouge mieux c’est, ça fait moderne, actif. La beauté et la sobriété du coeur: un amoncellement de pancartes et panneaux divers. Etc, etc…Les clercs et laïcs ont détruit la liturgie. Et la catéchèse, voyez vous beaucoup de monde avec un missel ou prions en église ou magnificat. La Parole, elle est lue quand? Plus personne ne connaît rien en rien. Les fondamentaux n’ont pas été enseignés. Vatican II a cassé la transmission de la foi. Je ne dis pas que cela était voulu par le Concile mais son application a été catastrophique.

    • Lemessin says: mars 20, 2012

      Cher Raymond.

      Votre constat sur la situation actuelle est juste. il est indéniable. Maintenant, je suis un (encore) jeune (né en 1974), et j’aimerai savoir si c’était vraiment mieux avant… Et-ce parce que la liturgie à changé que les gens ne viennent plus à la messe ? Ou pour d’autres raisons ? Parce que, par exemple, il n’y a plus la pression sociale, l’obligation, parce que le curé ne fait plus caté à l’école et qu’il n’engueule plus les enfants qui auraient loupé la messe du matin…

      Je suis prêtre et j’entend pas mal de personnes qui me disent qu’à l’époque, c’était intenable, que le comportement des clercs était trop dur, que pour la confession hebdomadaire, il fallait inventer des péchés… C’est vers ça que vous voulez revenir ?

      Quand on voit le taux de chrétiens pratiquants qui ne croient pas à la résurrection, au vu de la population pratiquante, il doit bien y en avoir un sacré paquet qui ont plus de 60 ans et qui ont connu l’ancien temps… C’est vers ça que vous voulez revenir ?

      Et puis, quand je vois les jeunes qui, aux JMJ, se mettent à genoux sur une terre qui vient d’être noyé par une tempête pour l’adoration eucharistique, je crois qu’on est loin de la caricature que vous dressez dans votre commentaire… Comme quoi, tout est subjectif…

  2. Lys Ardent says: mars 20, 2012

    Presque tout le monde s’accorde à dire que Vatican II fut une bonne chose, nécessaire, mais il faut malheureusement constater que son application (sa mauvaise compréhension ?) dans le contexte de mai 68 et globalement des années 70 fit beaucoup de mal à l’Eglise ! Quand on voit dans nombre de campagnes (et même paroisse de villes) des prêtres qui refond complètement la liturgie à leur sauce, qui n’ont plus aucun sens du sacré et on transformé les églises en local d’association humanitaires, (cf les affichent un peu de partout dans l’église), on se dit qu’il a un petit problème !
    Déjà que ce genre de paroisse ne fait pas franchement “envie” au catholique alors que dire des non-croyant !

    Heureusement ce n’est pas non plus le cas partout et surtout depuis quelques années ont a quand même abandonné l’image du Jésus cheveux long et blond avec la guitare (oui, je caricature un peu… ^^) mais le “mal” est fait. Et comme par hasard, les paroisses qui font le “plein” aujourd’hui (en plus de toutes les “tradi”) ont opéré un retour au sens du sacré, du profond, aux beaux ornements, bref, à une liturgie AMDG (Ad Majorem Dei Gloriam…).

    Espérons qu’après les nombreux errements qui suivirent Vatican II, l’Eglise poursuivent cette réintégration (cette bonne compréhension ?) de Vatican II dans le “droit chemin” et qu’elle rayonne à nouveau.

  3. astana says: avril 4, 2012

    Vatican II a bien provoqué une grave crise au sein de l’Eglise, à moins que ce concile ne soit déjà l’expression d’une crise dont les racines philosophiques remontent déjà bien loin. On juge l’arbre à ses fruits, et il est vrai que l’état désastreux des paroisses, des séminaires, et de l’ensemble des fidèles qui ne connaissent plus leur catéchisme et un indicateur assez réaliste. et derrière ses problèmes empiriques, il y a des questions beaucoup pus grave qui ont remises en cause l’enseignement des papes précédents et l’héritage de la tradition et de la Foi catholique.
    Quand à Rome on dit que musulmans, juifs et chrétiens avons le même dieu, quand l’héritier théorique de St Pierre va dans les mosquées et les synagogues, il y a bien une remise en cause profonde du message évangélique. Et au milieu de tout ça, les fidèles sont perdus et désintéressés et perdent la foi, ils n’ont plus de repères. Le concile Vatican II est une erreur monumentale qui s’approche par certains aspects que j’ai évoqué plus haut de l’hérésie la plus flagrante…

  4. Térence says: juin 29, 2012

    Je découvre aujourd’hui avec joie l’existence de votre blog qui permet à chacun d’entre nous de s’interroger sur Vatican II et ses conséquences.
    A ce sujet, je voudrais partager avec vous ma découverte au cours d’une lecture. J’ai été en effet très marqué par l’ouvrage « Le Visage du Ressuscité » du Père MJ Le Guillou, qui montre comment « toutes les constitutions conciliaires s’enracinaient dans cette grande perception biblique, paulinienne en particulier, qui fait du Christ la source et le fondement de toute la réalité chrétienne, et spécialement de la réalité sacramentelle de l’Eglise. »
    L’auteur veut nous faire pénétrer au coeur même de l’enseignement du Concile. Pour lui, l’Eglise est le Visage du Christ, et le Christ nous révèle le Visage du Père.

    Je n’avais jamais pensé qu’on puisse dire que Vatican II puisse être « un concile christologique avant même d’être un concile ecclésiologique ». Mais en effet, si on prend le Christ comme clé d’interprétation, les textes du concile ne nous ramènent-ils pas tous à une profonde démarche de conversion personnelle au Christ , qui consiste à changer notre manière de penser, de sentir, de vouloir, et de se comporter ? Et les fruits du Concile ne sont-ils pas d’abord cela ?

    Personnellement, je trouve que ce livre parle aux hommes de notre temps. Il présente simplement ce qu’est le concile dans son sens profond : un écho de l’Evangile, qui demeure, aujourd’hui comme hier, la Bonne Nouvelle.

    Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur le livre du Père Le Guillou :
    http://www.paroleetsilence.com/Le-visage-du-Ressuscite_oeuvre_10736.html

  5. Cécilia says: juillet 24, 2012

    C’est la consécration officielle du mouvement d’auto-destruction de l’Eglise catholique
    La peur n’existe plus L’empire du fric , de la futilité ,de la superficialité, de la frivolité et Roi , Il y’a plus de rempart contre le matérialisme et l ‘oublie l’espoir de L’Au-delà il n’y a plus d’opposition a
    utilitarisme Ce principe existait chez les catholiques, mais depuis Vatican II, les catholiques sont paganisé , les hommes d’Eglises on faillit.

  6. arthur says: août 2, 2012

    Il est étonnant de voir dans tout ce que vous dites la vérification de ce que prevoyait l abbé de Nantes au moment du concile. Cependant, pour lui cette crise de l église n’est que le fruit du concile et de son idéologie inspiree par le parti des modernistes: Congar, Rahner , de Lubac. Ces heritiers du sillon de Marc Sangnier.
    Ce n est donc ni un problème d application ni un phénomène de société puisque les racines de cette crise se trouvent dans la déclaration sur la liberté religieuse, la promotion du laïcat, l oecumenisme, la collégialité, la minimisation du rôle du prêtre et enfin le refus de déclarer marie médiatrice.
    Cependant, le remède existe puisque la sainte vierge est venu l apporter à fatima: le chapelet et la dévotion réparatrice du premier samedi du mois. Encore faut il qu on en parle à l église …
    À la place, on a vu depuis Paul 6 la mise en place d un nouvel humanisme démocratique: “reconnaissez nous ce mérite vous humanistes modernes qui renoncez à la transcendance des choses, nous plus que quiconque nous avons le culte de l homme”

  7. Chiron Alain says: décembre 10, 2019

    Tellement heureux lorsqu’enfant j’avais appris à la radio que le pape Jean 23 avait décidé de la tenue d’un concile, mais si déçu lorsque les années suivantes les décisions conciliaires étaient promulgées les unes après les autres ,. Nous passions me semblait -il d’un catholicisme où Jesus était le Sauveur de tous ceux qui avaient la foi et l’amour à une religion du monde .
    Ensuite les combats entre traditionalistes et les conciliaires m’attristaire, les deux courant me semblaient renier le véritable christianisme.
    Puis quelques années après la découverte du renouveau charismatique m’a ébloui : enfin la solution à mon dilème !
    Depuis je suis allé plus loin et j’ai rejoins les églises évangéliques qui me semblent répondre au mieux à la théologie paulinienne, on peut dire que Paul’a théorisé le divin message de l’Evangile.
    Et du coup j’ai jamais aimé mes frères catholiques
    Dieu nous bénisse tous

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