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« Elargis l’Espace de ta tente » (Isaïe 43)

Publié par jeunescathos le 27 mars 2015 - A la Une, Non classé, Vie Consacrée, Vie de l'Eglise, Vocations

Marie Guillaumin nous ouvre le chemin pour apprendre à accepter nos fragilités et ainsi élargir l’espace de nos tentes pour plus de vie !

Sœur Marie Guillaumin lors de sa profession perpétuelle à St Guilhem le désert, le 30 août 2014

Sœur Marie Guillaumin lors de sa profession perpétuelle
à St Guilhem le désert, le 30 août 2014

J’ai 43 ans. Je suis au carmel St Joseph depuis 9 ans. Je me suis engagée définitivement le 30 août dernier 2014.

J’ai grandi dans une famille catholique, sans jamais trop me poser de question. L’année de mon bac, j’ai fait une expérience forte de rencontre de Dieu dans la prière, au cours d’une semaine détente-prière. J’étais plus attirée par le ski que par les soirées prière.

Une rencontre personnelle

Mais au cours d’une prière où je me suis rendue par politesse, j’ai compris que Dieu m’aimait, moi, Marie, personnellement. Il n’était plus une idée, mais quelqu’un qui posait un regard d’amour personnel et bienveillant sur moi. J’ai commencé à être plus attentive à la messe, à me poser une multitude de questions sur la célébration et surtout sur la Parole de Dieu. J’ai pris goût à ces textes et je me suis mis à lire, à aller à la messe en semaine et à prendre du temps pour parler à Dieu. Puis panique ! « Je ne veux pas être une bonne sœur » ! Puis j’ai quitté les clichés. J’ai compris que ce serait ma joie, que je serai épanouie dans ce choix. (voir la vidéo réalisée sur les clichés des soeurs et la 2ème vidéo)

Au Carmel puis au MEJ

mej engagementJe suis entrée au Carmel cloîtré et j’y ai vécu six ans. Mais il me manquait quelque chose… Je ne me suis pas engagée, j’ai quitté.

Après, pendant trois ans, j’ai fait du MEJ, à Nancy. Et bonheur : j’ai goûté à la joie de prier tous les matins et au goût de transmettre ma foi par ma manière d’être, sans forcément un témoignage explicite. J’ai alors rencontré le carmel St Joseph, qui justement avait ces deux aspects: “Ecouter la Parole pour la dire et la dire pour l’écouter encore” (Règle de vie du Carmel).

Faire mémoire

Le Carême est un temps privilégié pour faire mémoire de ce chemin de vie. J’ai vécu des épreuves, celle de ne pas savoir dans quel type de vie consacrée cheminer, celle de me croire nulle, celle de ne pas accepter ma fragilité. Le Carême, c’est un chemin avec cette fragilité que je porte comme un grabat et avec lequel je marche. Parfois, c’est lourd, parfois, c’est plus léger. Mais elle fait partie de moi !

« Si tu le veux, tu peux me purifier » dit un lépreux à Jésus. Cette parole est à la fois une demande de guérison et une parole de grande confiance envers Jésus, un cri et un appel plein d’amour. Cette parole peut bien illustrer un chemin, mon chemin de conversion au Carmel Saint Joseph, dans la vie consacrée !

Parler à Dieu

Cloître de l'abbaye de St Guilhem le Désert

Cloître de l’abbaye de St Guilhem le Désert

Pendant deux années, j’ai fortement senti ma fragilité et combien celle-ci pouvait me mener au découragement. J’ai été malmenée par elle, parce que je n’en voulais pas, parce que je la refusais, je « voulais sa peau », croyant qu’elle voulait la mienne. Et puis cette Parole m’a rencontrée et je l’ai dite, redite, priée, criée intérieurement. Je me suis laissée habitée et interpellée par ce cri.

La parole est le lieu de retrouvailles, de passage de la mort à la Vie. Et cette expérience de passage est fondatrice dans ma vie de religieuse. Avec Elisabeth de la Trinité, j’entends cette Parole du Christ « laisse-toi aimer, sans craindre qu’aucun obstacle, n’y soit obstacle ». Alors j’ai commencé à croire autrement…

Croire même quand je ne sens rien

Croire quand même, au-delà de tout ce que je peux penser, imaginer ou voir est un allié dans mon chemin de foi et de conversion. Croire que Dieu est là, même si je ne sens rien, croire que ma communauté, mes sœurs cheminent avec moi. Croire, c’est entrer dans la liberté. Comme pour les hébreux dans la Bible, ce chemin de liberté, je ne peux le faire qu’en groupe, en communauté.

Thérèse d’Avila disait qu’il faut « s’efforcer de toujours commencer ». Commencer, cela veut dire traverser la vie avec mes sœurs, en m’appuyant sur leur foi, sur leur fraternité, sur la présence du Christ en elles. Commencer, cela veut dire choisir de vivre ensemble, en pauvres, avec nos fragilités, nos ras-le-bol passagés, nos inquiétudes, quitter les terres arides pour dire notre confiance au Dieu de vie qui désire nous donner sa vie.

Accepter ma fragilité m’ouvre à l’autre

Sr Marie Guillaumin Carmel St Joseph (3)Je découvre aussi une autre manière de vivre, mon regard change et une fragilité acceptée peut être vécue. Et plus encore, je crois que cette fragilité acceptée a dilaté mon cœur pour être plus tolérante envers moi-même, envers les autres et même cela m’aide à prendre soin des autres. Des chemins s‘ouvrent dans ma vie, dans mon cœur, en réponse à la parole d’Isaïe « Elargis l’Espace de ta tente » (Isaïe 43) et j’ose croire avec St Paul que « la puissance se déploie dans la faiblesse », non pas malgré mais à cause de ma faiblesse. Mais c’est toujours à commencer !

Sr Marie

 

Ma famille religieuse : le Carmel Saint Joseph 

logo Carmel st josephA la suite du prophète Elie dans la Bible, les carmélites de saint Joseph sont des passionnées de Dieu, de sa Parole et de l’humanité.

Elles appartiennent à l’Ordre du Carmel et donc sont héritières et responsables de ce charisme. Elles sont dans la lignée de Thérèse d’Avila que toute l’Eglise fête cette année pour ses 500 ans depuis sa naissance (1515-2015).

Les carmélites de Saint Joseph désirent témoigner par toutes les dimensions de leur vie que Dieu est vivant et qu’il aime chacun personnellement. Comme Elie, elles écoutent Dieu dans le silence de la prière pour le dire et le disent dans toute leur vie pour l’écouter encore. Elles mènent une vie de communauté fraternelle, avec un travail professionnel selon les dons de chacune et une vie de prière. La dimension interculturelle y est fortement présente, rejoignant par là même une réalité du monde d’aujourd’hui.

L’oraison, le matin et le soir, sont des piliers de la journée. Nous prions ensemble, en silence, dans la chapelle. Puis les offices de Laudes, milieu du Jour, vêpres et complies rythment la journée par le chant des psaumes : ces psaumes rejoignent les pleurs et les joies de notre humanité de par le monde. Contemplatives, nous ne sommes pas cloîtrées. Suivant les charismes de chacune, ses dons, ses compétences professionnelles, nous travaillons pour gagner notre vie et pour grandir en humanité, avec d’autres.

En communauté, nous cherchons à être créatives dans nos propositions de retraite, de célébrations, dans notre accueil. Chaque sœur, selon ses dons participe à cette dynamique.

La vie fraternelle en communauté est une joie et un lieu de conversion : nous nous retrouvons à chaque repas, lors de réunions communautaires, lors de projets crées ensemble…Notre mission est la prière et elle s’incarne dans la vie fraternelle, envers nos sœurs les plus proches !

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Propositions pour les jeunes :
“Viens et vois” trois jours au carmel
“Open Source” 2015  + témoignage sur la session 2014

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