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Servantes des Pauvres : “En demeurant en Dieu, j’ai Tout” !

Publié par jeunescathos le 24 juin 2015 - A la Une, Engagements, Événements, Vie Consacrée, Vie de l'Eglise, Vocations

Samedi 20 juin 2015 au matin, chapelle de la Maison-Mère de la Congrégation des Servantes des Pauvres, à Angers. Sœur Marie-Clémence, Sœur Cécile-Marie et Sœur Marie-Annunciata font leur profession solennelle. Quatre jours après ce moment fort de toute vie religieuse, deux des nouvelles sœurs partagent leur joie d’un don total à Dieu et aux plus pauvres.

 

Quel a été le moment le plus marquant de la cérémonie ?

servantes des pauvresSœur Marie-Annunciata : Certainement le moment où on lit notre charte, qui marque notre engagement à perpétuité. La lecture est suivie d’un court chant en latin, le Suscipe, très fort également. Si l’on traduit les paroles, cela donne « Accueille-moi, Seigneur, selon ta Parole et je vivrai, ne déçois pas mon attente » 

Sœur Cécile-Marie : Il y en a trois. D’abord, la lecture de la charte : je m’engage à perpétuité ! Puis le chant du Suscipe, ça m’a saisie ! J’avais les bras ouverts, en croix. Car j’ouvre les bras pour me lancer dans les bras de Jésus. Désormais, je peux aller jusqu’au bout. Enfin, la signature de la charte, sur l’autel, là où Dieu se donne. Le don que je fais de ma vie est alors inscrit dans le don de Dieu. Moi aussi, je vais pouvoir me donner à l’humanité.

Était-ce la fin d’une formation religieuse, le début d’une nouvelle vie, ou plus généralement une étape forte de votre parcours ?

20150620-113000Sœur Marie-Annunciata : Un peu les trois ! C’est en effet l’aboutissement de neuf années de formation, mais aussi une étape vers la stabilité dans la vie religieuse, et surtout le début d’une vie donnée au Christ.

Sœur Cécile-Marie : Oui, c’est bien la fin de la formation canonique, mais surtout le début de la formation permanente. Je fais alliance avec le Christ pour aller plus loin, donc c’est le grand départ. Un peu comme on se prépare pour un long voyage en avion, j’ai décollé pour atteindre la destination finale…

Quel phrase, passage de la Bible… a particulièrement raisonné en vous ces derniers temps ?

Sœur Marie-Annunciata : Ces dernières semaines, je me suis beaucoup répété ” Jésus, doux et humble de cœur, rends mon cœur semblable au tien “… Façonne mon cœur pour faire Ta volonté.

Sœur Cécile-Marie : Le verset écrit par Saint Jean, ” Demeurez dans Mon amour “ m’a marqué. Cette parole m’a renvoyée à la bienheureuse Elisabeth de la Trinité, que je ne connaissais pas particulièrement, mais dont je me suis sentie proche. J’ai tiré de ce verset ma devise, ” Ton cœur c’est ma demeure “. Car en demeurant en Dieu, j’ai Tout.

Moment de vie communautaire chez les Servantes des Pauvres

Moment de vie communautaire chez les Servantes des Pauvres

Quel rôle souhaitez-vous désormais accomplir au sein de votre communauté, et dans l’Eglise ?

Sœur Marie-Annunciata : Je ne souhaite rien, je n’ai pas de désir particulier ! Je veux seulement être au service des pauvres et de la communauté, comme le demande mon Ordre. Dans l’Eglise, je souhaite être témoin de l’amour de Dieu et de l’absolu du don, en montrant que le don est possible.

Sœur Cécile-Marie : Avant ma profession perpétuelle, maintenant, et pour toujours, je veux être au service de mes sœurs. Dans l’Eglise, je veux montrer, comme l’a dit le Pape François, que nous ne sommes pas ” des vieilles filles “. Il faut être épouse, servante et mère. Mère, car même si l’on ne donne pas de vie biologique, on peut donner une vie spirituelle. Par ma vie donnée, il y aura des naissances en Dieu et pour Dieu.

Que diriez-vous à des jeunes femmes hésitent à se ” lancer ” dans la vie religieuse ?

20150620-113915Sœur Marie-Annunciata : Se donner est encore possible dans notre monde, même pour toute une vie. Samedi j’ai bien senti que le Seigneur me prenait dans ses bras. Il est là pour nous conduire dans le don de soi-même, pour réveiller cette folie. Allez-y !

Sœur Cécile-Marie : Une vie stérile, c’est celle qui n’a pas su choisir. Choisir demande des sacrifices, mais ce qui est le plus beau, c’est de se donner, de risquer. La vocation n’est pas une affaire personnelle, mais, comme l’a expliqué Jean-Paul II, un don, un mystère qui doit se déployer. Alors, aux jeunes, je dirai : ” N’hésitez pas, il faut se lancer ! Vous ne serez pas déçus. “

Voir aussi :
Le site de l’année de la vie consacrée
Autres témoignages sur la vie consacrée

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