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Attentats de Paris: paix et miséricorde

Publié par jeunescathos le 16 novembre 2015 - #Miséricorde, A la Une, Événements, Journal d'un jeune prêtre, Société

P. François Triquet, prêtre du diocèse de Cambrai et auteur du «Journal d’un jeune prêtre » réagit sur notre blog à la suite des attentats de Paris vendredi 13 novembre 2015.

pray for parisVendredi 13 novembre, après une belle journée bien chargée, je me pose dans mon salon pour me détendre. Je regarde une pièce de théâtre, je rigole, je me détends… A la fin de cette pièce, je vois une alerte info “Attentats à Paris”. Tout bascule. J’allume la télévision. Je passe du rire à l’incompréhension. Que se passe-t-il ? L’incompréhension des journalistes face à l’inimaginable me dit la gravité des faits.

Tristesse, colère, peur, incompréhension…

Alors que deux jours plus tôt, j’étais devant nos monuments aux morts avec ce cri du saint pape Jean XXIII dans le cœur “Plus jamais la guerre !” (voir ici)

Seigneur pourquoi tant de haine, tant de violence ?

Nous avons besoin de miséricorde

Nous avons besoin de la miséricorde de Dieu pour prier pour les victimes, celles qui ont perdu la vie, celles qui ont été blessées physiquement et moralement.

Nous avons besoin de miséricorde pour nous soutenir mutuellement dans cette période de trouble pour ne pas succomber à la peur, au désespoir.

Nous avons besoin de miséricorde pour ne pas entrer en tentation de haine ou de violence contre des hommes.

Nous avons besoin de miséricorde pour répondre à la demande du Seigneur dans l’Evangile de prier pour ceux qui nous font du mal, pour nos ennemis : “Moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent” (Mt 5,44). Cette demande peut nous sembler difficile en temps ordinaire, impossible aujourd’hui… Mais le seigneur nous y invite.

Etre des artisans de paix

la violence ne se vainc pas par une autre violence - paixDurant cette nuit du 13 au 14 novembre, après l’incompréhension, les larmes, la prière…, j’ai compris combien nous avions besoin de la miséricorde de Dieu pour être artisans de Paix là où nous sommes.

Qu’il est inutile de prier pour la paix dans le monde si nous ne sommes pas acteurs de paix dans notre quotidien, dans nos relations familiales, amicales, professionnelles. Que nous devions être artisans de Paix en étant témoins de la miséricorde de Dieu dans le monde, d’un Dieu miséricordieux qui aime chacun de ses enfants…

Nous devons être artisans de Paix en étant témoins de la miséricorde et réaffirmant avec le pape François lors de l’Angélus de ce dimanche “que la voie de la violence et de la haine ne résout pas les problèmes de l’humanité et qu’utiliser le nom de Dieu pour justifier cette voie est un blasphème !”

Durant cette soirée du vendredi 13 novembre, je suis passé d’un moment de rires à un moment de larmes en quelques secondes. Mais c’est tourné vers le Seigneur, vers sa miséricorde infinie que je suis entré dans l’Espérance.

“Ne nous laissons pas voler notre Joie”

Il y a un verset de l’Evangile que j’aime méditer dans des périodes de trouble : “Vous aussi, maintenant, vous êtes dans la peine, mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira ; et votre joie, personne ne vous l’enlèvera.” Jn 16,22

Ne nous laissons pas voler notre Joie.

Dans cette période de souffrance, d’incompréhensions, de peur, tournons-nous vers le Seigneur et accueillons sa miséricorde.

Prière de St François d’Assise

paix« Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.
Ô Seigneur, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer.
Car c’est en se donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie. »

Père François Triquet

 

 

Père François Triquet
Journal d’un jeune prêtre

 

Déclarations de l’Eglise catholique en France

Site #NousSommesUnis
Prière pour Paris sur hozana.org

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