Redécouvrir le sens du diacre à la messe
Dans le Journal d’un jeune diacre, Cédric de la Serre, 29 ans, futur prêtre, nous partage ce qu’il vit. A la suite des attentats, il a redécouvert le sens du rôle du diacre à la messe.
Les événements terribles qu’ont constitués les attentats de Paris il y a quelques semaines, m’ont fait mieux découvrir le sens du rôle du diacre à la messe.
Diacre, le « ministre du Sang » selon Jean-Paul II
En particulier, je n’avais pas saisi à quel point le diacre entretient un rapport étroit avec le calice, et donc avec le Sang du Christ. En effet, c’est le diacre qui présente le calice au prêtre, et c’est lui qui l’élève au moment de la doxologie, c’est-à-dire au sommet du moment le plus important et solennel de la messe, au cœur du cœur de la messe. Sa proximité avec le Sang du Christ est en fait si forte que Jean-Paul II dit en 1985 du diacre qu’il est « ministre du Sang ». Ainsi, en élevant silencieusement le calice, le diacre intervient comme figure du Christ serviteur qui livre sa vie en donnant son sang en victime innocente pour l’amour de tout homme.
« Ministre de la paix »
Le diacre est aussi ministre de la paix : C’est lui qui, à deux reprises, souhaite la paix à tout le peuple de Dieu : d’abord, avant la communion, c’est lui qui invite le peuple à se transmettre la paix venue du Christ, et à la toute fin de la messe, c’est lui qui envoie ce même peuple témoigner de ce qu’il vient de vivre, évangéliser le monde entier, dans la paix du Christ.
Un acte d’espérance
Il y a quelques semaines encore je n’avais pas saisi l’ampleur et l’enjeu de ces petits gestes, de ces paroles simples. Ils me paraissaient anodins, presque conventionnels… Ce sont les terribles événements que notre pays a vécus – et qui ont touché directement ma paroisse – qui m’en ont fait découvrir le sens profond et très beau : oui, nous croyons que l’amour du Christ dépasse toute haine, oui, nous croyons que sa paix sera plus forte que le mal ! Et croire cela, constitue, je crois, comme une pierre angulaire, un pivot irremplaçable grâce auquel le chrétien pourra encore avoir de l’espérance quand le monde n’en aura plus. Vivre cela, être ministre du Sang et de la paix du Christ au milieu de mes paroissiens endeuillés et parfois effrayés a été pour moi comme un acte prophétique d’espérance !
Cédric de la Serre, 29 ans
1er épisode du Journal d’un jeune diacre : l’ordination, « une grande joie » !
2ème épisode : Un séjour en Terre sainte
3ème épisode : entre les études et la paroisse
Commentaires
A toi la parole.
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