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Retour sur… une Formation Civique et Citoyenne pour 200 jeunes en Service Civique

Près de 200 jeunes volontaires engagés au sein de mouvements et associations d’Église ont réfléchi sur l’accueil des migrants ce mercredi 1er mars, au cours d’une formation organisée par la plateforme ecclésiale pour le service civique au Musée National de l’Histoire de l’immigration (Paris 12e). D’après les témoignages des participants, l’objectif initial de cette journée a été atteint !

 

4_LOGO_SC_BASELINE_CARREQuatre olas, de plus en plus enthousiastes, s’enchaînent dans l’auditorium du Musée National de l’Histoire de l’immigration. C’est la fin de la journée de «Formation Civique et Citoyenne», organisée par la plateforme ecclésiale pour le service civique (rattachée à la Conférence des évêques de France) autour d’un thème d’actualité : l’accueil des migrants. Les 200 volontaires, issus de plus d’une vingtaine d’associations et de mouvements, ont visiblement apprécié. Ils continueront leur mission stimulés par ces échanges.

Les objectifs d’une telle journée étaient de «sensibiliser les volontaires aux enjeux de la citoyenneté et de transmettre les valeurs citoyennes du Service Civique, […], d’offrir la possibilité aux jeunes d’échanger avec des acteurs de la question des migrants, de permettre la rencontre entre des jeunes d’origines diverses, […] de les faire réfléchir sur leur engagement citoyen concernant l’accueil de l’autre, tel qu’il est vécu en France.»

En fin d’après-midi, les jeunes étaient rassemblés par petits groupes pour un débriefing. Le moment idéal pour écouter quelques-uns d’entre eux !

 

A l’heure du débriefing

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Echanges en groupe dans le Musée

Les ateliers proposés tout au long de l’après-midi ont marqué les esprits. Maud, du CCFD, et Céline, du Secours Catholique, ont suivi celui sur la traite des êtres humains et la prostitution, «d’autant plus intéressant que le sujet reste tabou en France». Catherine, du MEJ, a quant à elle «beaucoup appris» de l’atelier consacré à l’accueil des réfugiés, surtout en ce qui concerne «la procédure de demande d’asile et la manière de créer du lien avec les réfugiés». On souligne aussi «le témoignage d’un bénévole de la jungle de Calais», «la visite du musée», qui s’est déroulée de façon individuelle pendant la matinée, et… «le jeu de la pomme et de la clémentine» : une façon concrète, mais déstabilisante pour certains, de lancer les discussions sur le thème du jour.

Un photolangage a ensuite permis de prolonger ce bilan en groupe, par des échanges sur la lutte contre les préjugés. Antoine est engagé au sein de «Aux captifs la libération». Pour lui, la lutte contre les préjugés est indissociable de l’éducation et de l’école : un avis que partage Jérôme, du Secours Catholique. Pour Céline, comme pour Antoine, de l’association Le Rocher, il s’agit aussi d’aller vers l’autre, d’oser le découvrir et le connaître en vérité. Maud a choisi l’image de la route pour représenter cela, car «on peut toujours aller plus loin pour s’informer et pour comprendre l’autre». Catherine montre un colibri : «pas besoin de brasser beaucoup d’air, il suffit de faire de petites choses pour accueillir l’autre».

IMG_2744Ce qui frappe au cours de ces discussions, c’est la facilité avec laquelle ces jeunes, d’horizons et d’associations différentes, parlent chacun de leur mission et de l’intérêt qu’ils y portent, de leurs valeurs, et de pratiques concrètes qu’ils n’hésitent pas à conseiller à leur voisin.

«On vient d’organismes bien différents, résume un bénévole accompagnateur, mais on converge tous vers les mêmes valeurs !». C’est alors que sonne l’heure du rassemblement en plénière.

 

Une bonne dose d’espoir pour conclure

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Conclusion dans l’auditorium

Face aux 200 jeunes rassemblés dans l’auditorium, quatre intervenants prononcent chacun un petit mot de conclusion. La première est volontaire en service civique : «Je ressors grandie de cette journée, avec l’envie de m’engager et d’aller plus loin», affirme-t-elle, avant de citer avec émotion une phrase de Gandhi : «Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde !». Puis c’est au tour de Cristina, jeune migrante hongroise, et de Boubakar, migrant africain. Le discours du jeune homme déclenche les applaudissements de tous : «Je suis heureux de voir des jeunes se réunir à propos de la migration. Continuez de vous engager, c’est une chance ! Je suis vraiment fier de voir une partie de la société française s’engager pour l’accueil des migrants !». Les derniers mots reviennent à un responsable de France Terre d’Asile. Pour lui, cette journée est venue confirmer une «intuition qu’on ressent fortement : nous formons une seule humanité, que nous abîmons lorsqu’il y a injustice et qu’on s’y habitue. Nous fabriquons nos propres monstres, un Etat impotent et aveugle, une Europe stérile, au lieu de «bâtir des jours heureux».» Puis il reprend le slogan de la journée : «’Ne lâchez rien !’ Ce n’est pas seulement le fait de tenir une position, mais de réussir collectivement cette révolution d’amour et de justice dont le monde a besoin.» Beau programme pour une jeunesse en quête de sens !

 

Adélaïde Patrignani pour le Blog Jeunes Cathos 

 

Dans les médias

La Croix, 06/03/2017 , Des jeunes volontaires formés à l’accueil des migrants

KTO, 02/03/2017, A la Source (de 10’56 à 11’50)

 

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